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Dans le Rhône
Des brebis, des fruits et du temps libre...

Installé hors cadre familial, Mathieu Buffin fait partie des nouveaux installés qui ont choisi la diversification.

© ciirpo
Mathieu s’est installé en 2009 à Brussieu dans le Rhône, après un stage de pré-installation d’un an avec ses prédécesseurs, avant leur arrêt d’activité pour cause de retraite. « A l’époque, j’étais tondeur et ces éleveurs étaient des clients, explique t-il. Ils m’ont proposé la reprise de leur exploitation sur laquelle je n’ai rien modifié. » Située dans les monts du Lyonnais, la surface totale est de 25 hectares dont 0,4 hectare de fruits rouges et d’arbres fruitiers. Le troupeau se compose de 170 brebis typées Noire du Velay et F1 : Ile de France croisé Grivette. « L’élevage représente la moitié de mon chiffre d’affaires. Je vends les agneaux à l’organisation de producteurs Coopérative Ovine Rhône et Loire. Ils sont bien payés, 95 euros en moyenne en 2011 et avec un système économe en alimentation, je m’en sors bien ! »
En début d’été, une centaine de brebis partent en estives jusqu’à fin septembre. Le temps libéré est alors consacré à la cueillette des fruits et à la fabrication de 3 000 pots de confitures et de 500 demi-litres de sirop. Fraises, framboises, groseilles, rhubarbe, pêches de vigne, coings, prunes, abricots, cerises, myrtilles et mûres sauvages sont alors transformés de juillet à octobre dans l’atelier de l’exploitation.
« Je fais également des barquettes de fraises, framboises et groseilles qui sont vendues dans des paniers par l’intermédiaire d’une coopérative à Lyon. Les cédants avaient développé cette activité trois ans avant leur retraite de façon à pouvoir installer un jeune sur leur exploitation. » Les brebis mettent bas en grande majorité en janvier et février.

CENT JOURS DE TONTE PAR AN

Au printemps, Mathieu dégage du temps libre pour tondre. « Lorsque je me suis installé, j’envisageais de diminuer cette activité. Mais j’ai besoin du contact avec mes clients et continue à tondre cent jours par an. Je gagnerais ma vie sans cette activité mais cela me plait ! ». Au final, les périodes de pointe de travail ne se chevauchent jamais. Et puis, le travail est varié entre celui sur le troupeau et celui sur les fruits. Pour se faire remplacer sur l’exploitation à la journée ou bien aider à la cueillette des fruits, Mathieu embauche régulièrement deux de ses copains engagés dans des démarches d’auto-entrepreneurs.
Enfin, les brebis produisent du fumier transformé en compost indispensable pour les fruitiers. Les fraisiers sont plantés tous les deux ans sur des surfaces en herbe labourées. « Je fais ce qui me plait et gagne ma vie, conclut Mathieu. Je ne voulais pas d’une grande exploitation pour m’installer et souhaitais conserver du temps libre, entre autres pour continuer à tondre ! »

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