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Le conseil de Laurence Sagot
"Des antiparasitaires devenus inefficaces"

Les échecs de traitement sont de plus en plus courants. © Ciirpo
Les échecs de traitement sont de plus en plus courants.
© Ciirpo

"Les strongles gastro-intestinaux continuent à faire de la résistance. Telle est la conclusion d’une étude conduite par l’École vétérinaire de Toulouse en collaboration avec des organisations de producteurs et le Ciirpo. Dans sept élevages de la Haute-Vienne et du nord de la Corrèze, les six matières actives actuellement sur le marché ont été testées : fenbendazole, lévamisole, moxidectine, ivermectine, monepantel et closantel (sur haemonchus). Une coproculture a également été mise en œuvre dans chaque élevage pour identifier les espèces de strongles digestifs présents. À partir des 980 analyses de crottes réalisées, cette étude donne un aperçu de l’état des résistances. Et les résultats confirment ceux obtenus récemment dans d’autres départements.

Une résistance irréversible

Tous les élevages montrent une résistance au benzimidazole. Dans l’un d’entre eux, le nombre d’œufs de strongles est même supérieur après le traitement. Cela signifie que cette matière active ne peut plus être utilisée ni chez les agneaux ni chez les brebis, ce type de résistance étant irréversible. Le lévamisole montre également des signes de moindre efficacité dans quatre élevages sur sept. Tout ou partie des trois principales espèces de strongles ne sont plus éliminées après le traitement. Enfin, la moxidectine est en passe de devenir moins efficace dans l’un des élevages. Quant aux autres matières actives testées, elles éliminent plus de 95 % des œufs lors du traitement. Leur efficacité n’est donc pas remise en cause mais les bonnes pratiques de traitement (alternance des matières actives, posologie adaptée…) restent indispensables. Si vous avez observé un échec de traitement, sachez qu’un test est possible. Contactez votre vétérinaire pour en savoir plus."

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