Agneaux de bergerie
De l´influence de la castration et du rationnement
Agneaux de bergerie
Des essais ont été menés à la Station expérimentale de Carmejane afin d´étudier l´influence de la castration au sevrage et du rationnement de la quantité de concentré sur la qualité du gras des carcasses.
Les résultats de trois essais successifs menés à la station de l´Institut de l´Elevage de Carmejane (04) ont été présentés lors de la Journée portes ouvertes *. Les travaux réalisées allient deux techniques, la castration au sevrage et le rationnement de la quantité de concentré pour améliorer la qualité du gras notamment afin de faciliter l´agrément des carcasses au Label Rouge.
Le rationnement constant allonge la durée d´engraissement
Un lot témoin est alimenté avec du foin en libre-service 50 % d´orge et 50 % de complémentaire azotée. Le lot castré au sevrage reçoit la même alimentation. Un troisième lot est rationné : il a été testé sur plusieurs niveaux de rationnement : 800 g de concentré par jour après le sevrage avec 300 g de foin et de la paille d´orge à volonté ou évolution du rationnement après 30 kilos (80 % de l´énergie consommée par le témoin).
Sur agneaux Préalpes sevrés à 68 jours, l´abattage a été réalisé à poids constant. On retiendra que le rationnement évolutif évite un allongement excessif de la durée d´engraissement. Le coût alimentaire est plus élevé et l´indice de consommation est supérieur en moyenne de 1,3 point par rapport au témoin. Le rationnement constant allonge d´un mois la durée d´engraissement. C´est la difficulté majeure pour le label César d´autant que ce rationnement engendre un surcroît de travail par rapport à l´alimentation à volonté et que la quantité de foin consommé est doublée.
La castration produit un gras de meilleure tenue
Note positive pour la castration qui produit un gras de meilleure tenue : les carcasses sont bien conformées et leur rendement est plus élevé d´1,7 point. En revanche, la durée d´engraissement s´allonge de 6 jours et la vitesse de croissance diminue de 17 % en comparaison avec les témoins.
Deux autres essais menés sur des agneaux femelles afin d´étudier l´augmentation du poids de carcasse (trop souvent insuffisant en label rouge) et la maîtrise de l´état d´engraissement montrent l´influence d´un taux bas (15 %) en matière azotée et d´un taux haut (20 %). En fait, l´accroissement de l´apport protéique durant la finition n´a qu´un effet très marginal sur les performances zootechniques et le surcoût économique n´est pas rentabilisé par une amélioration du taux de labélisation.
* Cette Journée portes ouvertes à la Station expérimentale de Carmejane dans les Alpes de Haute Provence s´est déroulée en décembre dernier autour du thème "Comment engraisser à point les agneaux de bergerie afin qu´ils s´inscrivent dans une démarche de qualité ?