Cotation Important recul du cours de l’agneau français (Bas Droite)
Dans un contexte d’abattages relativement dynamique depuis début 2016, lié notamment à la hausse des sorties d’agneaux lacaunes engraissés, le manque de consommation et l’effondrement du prix des peaux continuent de fortement peser sur la cotation française de l’agneau lourd. Entamée deux semaines plus tôt cette année en raison du décalage des festivités pascales, la baisse saisonnière des cours après Pâques a ainsi été particulièrement importante. À 5,68 €/kg de carcasse fin juin, le prix moyen pondéré des régions calculé par FranceAgriMer était inférieur de 22 centimes (-4 %) à sa valeur de 2015 et de 61 centimes (-10 %) à celle de 2014. Il était en outre 22 centimes sous son niveau minimal atteint en 2015.
France La consommation continue de baisser (Bas Droite)
Malgré l’augmentation de la production française début 2016 (+7 %/2015 à 28 300 tonnes équivalent carcasse en cumul de janvier à avril), la consommation de viande ovine calculée par bilan (abattages + importations – exportations) a poursuivi son repli (-2 %/2015 à 54 100 téc sur les quatre premiers mois de 2016). Les importations de viande ovine ont en effet chuté début 2016 (-10 % à 28 500 téc) alors que les exportations restaient limitées (+7 % à 2 700 téc). Cette baisse est confirmée par les données du panel Kantar : sur la période du 28 décembre 2015 au 15 mai 2016, les achats de viande ovine par les ménages français (hors restauration hors domicile) ont chuté de 6 % par rapport à 2015. En cause notamment, la difficulté à séduire les consommateurs de moins de 50 ans, le prix élevé de la viande ovine et les communications défavorables à la consommation de viandes rouges.
Royaume-Uni Révisions à la baisse des prévisions 2016 (Bas Droite)
Face à une production de viande ovine moins importante que prévu en début d’année, les experts britanniques ont été amenés à revoir leurs prévisions pour 2016. La production de viande ovine devrait ainsi progresser de seulement 1,6 % en 2016 (contre +4,4 % initialement prévus). Dans le même temps, les importations britanniques sont prévues à la baisse en lien avec le tassement de la production en Océanie. Au total sur 2016, les disponibilités britanniques devraient ainsi rester proches de leur niveau de 2015, conduisant à la stabilisation de la consommation intérieure et des exportations de viande ovine. En baisse au 1er semestre 2016, les envois pourraient toutefois progresser par rapport à 2015 en fin d’année. La dévaluation de la livre par rapport à l’euro, liée au Brexit, devrait toutefois rendre les exportations britanniques plus compétitives sur le marché européen.