Comment expliquer le développement de l’insémination animale depuis 70 ans ?

" En 2016, 817 000 brebis ont été inséminées en France ainsi que sept millions de vaches et 73 000 chèvres. Allice, qui rassemble les 58 coopératives françaises d’insémination, fête ses 70 ans en 2017. C’est aussi en 1947 qu’ont eu lieu les premiers pas de l’insémination animale. Cette technique s’est vite développée dans les élevages. D’abord pour des raisons sanitaires car l’insémination permet d’isoler les femelles dans un environnement sain sans avoir à échanger des mâles et des maladies entre élevages. C’est aussi une façon de démultiplier la bonne génétique puisque un éjaculat récupéré pour l’insémination donne potentiellement bien plus de descendance que la monte naturelle. L’insémination a aussi eu un impact social puisque, d’un seul coup, tous les éleveurs ont eu accès à toutes les semences disponibles pour le même prix dans toutes les régions.
Une recherche mutualisée aux ovins et caprins
Depuis, la génétique animale a connu une série d’améliorations avec le testage sur descendance, la congélation de la semence et, dernièrement, la génomique. Aujourd’hui, nous connaissons partiellement le génome des races Hostein, Montbeliardes et Normandes et nous y avons localisé une cinquantaine de caractères d’intérêt majeur ou de gènes délétères. Ce développement profite aussi aux autres races et aux espèces ovines et caprines qui bénéficient de cette recherche mutualisée. Aujourd’hui, nous devons être plus présents sur la scène internationale, que ce soit dans le cadre de partenariat européen ou d’export de semences. Il va aussi falloir trouver une nouvelle organisation des métiers avec le règlement zootechnique européen qui s’appliquera fin octobre 2018."