Aller au contenu principal

Changements dans l’aide ovine en 2017

Le montant total de l’aide ovine reste globalement le même mais des changements, notamment l’augmentation du ratio de productivité, sont déplorés par les syndicats.

Le 31 juillet dernier, le ministre de l’Agriculture a notifié à la Commission européenne les positions de la France pour la mise en œuvre de la PAC en 2017 et notamment les changements à venir sur les modalités d’attribution des aides couplées.

Une légère baisse de l’enveloppe de l’aide couplée pour toutes les productions

L’enveloppe d’aides toutes productions confondues passe de 1 095 millions d’euros en 2015 à 1 086 en 2017 et les aides attribuées la production ovine baisse aussi légèrement à 119,5 millions d’euros en 2017 contre 120,8 en 2015. Les critères d’attributions ont été modifiés et la FNO regrette que le ministre n’ait pas « pris en compte ses revendications ». Premier gros changement déploré par le syndicat : l’augmentation du ratio de productivité. Pour pouvoir être éligible aux aides, il faudra désormais avoir un ratio de productivité de 0,5 agneau vendu par brebis alors qu’il était de 0,4 en 2015.

La mesure consistant à pouvoir aider en partie les troupeaux n’atteignant pas ce chiffre, permettant ainsi de soutenir un certain nombre d’éleveurs jusqu’à présent exclus, est soutenue par la Confédération paysanne. La Coordination rurale estime que cette mesure permet aux éleveurs touchés par une attaque de loup de ne pas perdre toutes leurs aides. La FNSEA, quant à elle, regrette cette mesure, en dehors des cas de prédation par le loup, estimant que c’est « un signal négatif qui vient contrecarrer le chemin parcouru en déstructurant une partie du travail engagée collectivement depuis plusieurs années ».

Le montant de base par brebis passe, lui, de 15,25 euros 2015 à 14,50 euros en 2017. L’aide complémentaire à la démarche de commercialisation passe quant à elle de 3 à 9 euros et le critère d’éligibilité à cette aide évolue. Il faut, comme en 2015, être adhérent d’une organisation de producteurs ou être signataire de contrats de commercialisation ou commercialiser sur un circuit court. La nouveauté est qu’il faut respecter le ratio de productivité de 0,5 agneau vendu par brebis.

Fin des majorations à la production sous signe de qualité

L’aide complémentaire à la démarche qualité, qui nécessite de s’inscrire dans une démarche de qualité (production SIQO ou CPP) ou d’avoir un ratio de 0,8 agneau vendu par brebis n’existe plus. Seul subsiste l’aide au nouveau producteur d’un montant de 6 euros. La suppression des majorations à la production sous signe qualité ne répond pas selon la FNO « à la demande des consommateurs et à la réalité de la filière ». La FNO se félicite toutefois d’avoir permis le maintien des aides supplémentaire pour les jeunes producteurs du secteur afin d’assurer la relève du secteur et les aides aux démarches de commercialisations qui « structurent et sécurisent » la filière selon la fédération.

Aider les petites exploitations diversifiées

L’aide aux bovins allaitants, accessible jusqu’à présent seulement à partir de 10 vaches pourra être demandée par des exploitations possédant 10 vaches ou 3 vaches plus 10 UGB (unité gros bovins) en vaches, brebis ou chèvres. La Coordination rurale et la Confédération paysanne soutiennent cette mesure. Elle permettra, selon la Confédération, à « 2 500 fermes petites et diversifiées » d’avoir accès aux aides. La Fédération nationale bovine s’oppose, elle, à cette mesure. S’exprimant dans Agra Presse, son président Jean-Pierre Fleury estime que "c’est du n’importe quoi ! On mélange les vaches, les chèvres, les moutons". Le président de la Coordination rurale, Bernard Lane, défend cette mesure car selon lui cela permettra à « des petites exploitations de vivre et cela ne représente que 14 000 vaches ».

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
<em class="placeholder">Béliers Noire du Velay</em>
FCO : Des impacts à plus ou moins long terme sont à prévoir en matière de génétique
Pour Bertrand Bouffartigue, animateur de la section ovine à Races de France, l’enjeu est de recapitaliser les cheptels atteints…
<em class="placeholder">Sana avec son bâton. </em>
La drôle d’estive de Sana, fille de bergère
Sana, 10 ans, partage le travail en montagne de Chloé, sa maman bergère. Elle raconte son quotidien sur les flancs du Chalvet et…
<em class="placeholder">Agneau et brebis en bergerie</em>
L’appli Robustagno pour améliorer la survie des agneaux
La survie des agneaux se joue lors de plusieurs moments clés, dès la mise en lutte des brebis jusqu’à la mise bas. L’…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre