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Changement dans l’aide ovine

Mi-décembre, deux semaines avant l’ouverture des déclarations de l’aide ovine 2018, le ministère de l’Agriculture a informé les syndicats ovins de dysfonctionnements entre l’aide ovine appliquée en France et les règles européennes sur l’octroi des aides couplées. L’ensemble des aides complémentaires de l’aide ovine depuis 2015 seraient considérées comme illégales par l’Europe. Si l’État s’est engagé à ne pas demander aux éleveurs le remboursement des aides versées de 2015 à 2017, l’aide ovine 2018 sera, elle, radicalement modifiée. Les majorations sur la commercialisation (de 9 €) et pour les nouveaux producteurs (de 6 €) sont supprimées. L’aide 2018 sera uniquement composée d’une aide de base dont l’accès sera conditionné, comme c’est le cas aujourd’hui, par un nombre minimum de brebis (50) et un taux de productivité de 0,5 agneau vendu. Les premières estimations du ministère tablent sur une aide de base unique pour 2018 d’environ 21 € auquel devraient s’ajouter les 2 € pour les 500 premières brebis. Soit une enveloppe globale de 113,9 millions d’euros contre 119 millions en 2017.

"Ruiner les efforts de professionnalisation"

La Fédération nationale ovine regrette amèrement ces décisions et rappelle que « depuis plusieurs années, nous travaillons à l’orientation de la production vers la performance globale des exploitations ovines pour rendre notre production toujours plus compétitive et performante. Ces modifications viennent ruiner les efforts de professionnalisation de notre filière ». Moins réservé sur la fin de la majoration commercialisation, la Confédération paysanne déplore également la fin du soutien spécifique aux jeunes ainsi que la baisse du budget de l’aide de 4 %. Pour la prochaine notification des aides couplées en 2019, les Jeunes agriculteurs réitèrent, eux, leur demande d’ajouter les agnelles de renouvellement, au moins pour les jeunes installés, aux animaux primables. Cette mesure est difficile à obtenir, en partie du fait de l’absence d’une base de données ovine. Le groupe des JA réuni début janvier dans les Hautes-Alpes propose donc de mettre en place une base de données des agneaux, portée par la profession.

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