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Ces éleveurs ovins qui travaillent des pâtures à biodiversité d’exception

Trouver un juste équilibre entre élevage et préservation de la biodiversité, ces éleveurs y arrivent avec brio. Le concours général agricole 2021 Prairies & Parcours les met à l’honneur.

Dans les prairies de Jérémy Marlot, éleveur de 600 brebis en baie de Somme, les moutons ne sont pas les seules stars de la zone humide. En effet, ils se partagent la vedette avec les oiseaux migrateurs venus faire escale dans le Marquenterre ainsi que tout un panel de batraciens. Pour valoriser au mieux la diversité floristique présente sur son territoire, l’éleveur a dû adapter ses pratiques à ce milieu particulier en alternant parc tournant et pâturage gardé. Et c’est cette diversité qui donne son goût très spécifique à la viande d’agneau de pré-salé. Comme 80 agriculteurs et éleveurs de zones humides, zones montagneuses ou plaine, l'éleveur participe au concours Prairies & Parcours du Concours général agricole 2021 et fait même partie des 21 lauréats régionaux.

« Six espèces d’orchidées dans mon bureau »

« La diversité floristique de mes parcelles n’est pas une contrainte, affirme Patrick Mayet, éleveur dans l'Hérault. Bien au contraire, c’est un réel atout. Beaucoup rêveraient d’avoir pour bureau une pelouse dans laquelle on retrouve six variétés différentes d’orchidées ! » Installé au pied du Grand Pic Saint-Loup, ses brebis pâturent les vignes l’hiver. Au printemps, elles montent sur les prairies plus hautes. C’est là que la parcelle pour le concours a été choisie. « La diversité en espèces remarquables présente sur ma parcelle montre le bon état de santé de la prairie », apprécie cet ancien employé d’un conservatoire botanique.

Des prairies d’exceptions, courantes dans le Pays basque

Pour ce qui est de Cédric Carricaburu, jusqu’à la veille du concours, il ne pensait pas que sa parcelle soit aussi riche. Producteur de fromage Ossau-Iraty dans le Pays basque, il a été le premier surpris par la diversité présente. À la fois destinée à la pâture et la fauche, cette parcelle est le résultat d’un juste équilibre entre agropastoralisme et biodiversité. « Mais j’en suis sûr, je ne suis pas le seul éleveur à avoir des prairies d’exception. Dans la région, elles sont toutes comme ça ! »

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