Le conseil de saison
Assurer la fertilité des luttes naturelles de début de printemps
« Même si tous les critères de réussite des luttes naturelles de printemps ne sont pas connus, la ration des brebis reste essentielle. Ainsi, les quantités d’herbe sur prairies ne sont pas toujours suffisantes lors du premier cycle de lutte en mars et avril. Un essai réalisé à la ferme expérimentale de Carmejane (Alpes-de-Haute-Provence) pendant trois ans avait démontré l’intérêt de la poursuite d’une complémentation quotidienne de 450 g de céréale par brebis après le flushing.
« L’alimentation des brebis joue un rôle majeur »
Avec des mises à la reproduction au 1er avril, le taux de fertilité était amélioré de 6,5 % en moyenne (de 5 à 9 % selon les années) par rapport à une ration composée exclusivement d’herbe. Au final, avec un nombre d’agneaux vendus plus important, l’apport de 8 kg de céréale supplémentaire s’est traduit par un gain de 1,5 € par brebis.
Le constat de gestation s’impose
Il faut compter 35 jours de lutte minimum et un cycle de plus pour que les béliers déclenchent les ovulations des brebis de races qui désaisonnent (sauf utilisation de béliers vasectomisés), soit 51 jours au total. Les agnelles, quelle que soit leur race, répondent mal à l’effet mâle avec des taux de fertilité médiocres et irréguliers. Enfin, pour déclencher les brebis, les béliers doivent être nombreux, soit un reproducteur pour 20 à 25 brebis. Le diagnostic de gestation revêt un intérêt économique majeur pour les mises à la reproduction de printemps. Pour une fertilité de 80 %, le constat de gestation améliore la marge brute de 8 € par brebis mise à la reproduction en prenant en compte un coût de 1 € pour la prestation. Et plus la fertilité est faible, plus l’intérêt économique est important. »