Aller au contenu principal

Conférence sur le revenu agricole
50 millions d’euros accordés aux éleveurs ovins pour 2009

Le cri d’alarme des éleveurs ovins a été partiellement entendu : sur les 250 millions d’euros de fonds débloqués par le ministère de l’Agriculture, un cinquième ira à la filière.

« Je connais des éleveurs ovins qui n’ont que 4000 ou 5000 euros par an pour vivre, ce n’est pas acceptable » a admis Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, à l’issue de la conférence sur le revenu qu’il a présidé le 12 novembre dernier, en présence de ses conseillers, des syndicats agricoles, des banques et de la MSA. L’appel des moutonniers semble avoir été en partie entendu par le gouvernement Fillon: sur les 250 millions d’euros de fonds nationaux et européens finalement débloqués dans un plan d’urgence 2009, la filière ovine touchera 50 millions, en attendant la réforme de la PAC de 2010. Mais cette enveloppe équivaut à 12 euros supplémentaires par brebis allaitante, loin des 27 ou 35 euros demandés par les syndicats, et ne concerne pas les brebis laitières. Les professionnels estiment que ce n’est qu’une réponse partielle. « C’est un premier pas, mais c’est insuffisant, nous avons besoin de 160 millions d’euros », rappelle le président de la Fédération nationale ovine, Serge Préveraud. « Ce plan apporte un ballon d’oxygène pour les agriculteurs en difficulté, mais je crains qu’ils ne retrouvent pas la bonne respiration pour autant car ils ont besoin de durabilité, a commenté Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, j’aurais voulu plus d’aides pour le secteur ovin. » Même son de cloche du côté de la Confédération paysanne, « les réponses ne sont pas suffisantes ».

DEUX MESURES SPÉCIFIQUES À L’OVIN

Michel Barnier a présenté les seize mesures mises en place dans son plan d’urgence, toutes filières confondues. « Les agriculteurs se lèvent tôt, ils sont souvent mal payés, et pourtant, c’est une chance pour la France et l’Europe de pouvoir s’appuyer sur ce secteur productif, il s’agit d’économie réelle » a-t-il souligné. Ce plan doit accompagner les agriculteurs qui connaissent une situation économique « très grave ». Le revenu agricole a baissé de 7 à 15 % selon les filières, en raison de la hausse des charges d’exploitation, notamment de l’alimentation animale et de l’énergie. L’ovin est le secteur « le plus en difficulté » a reconnu le ministre.Deux mesures spécifiques ont été spécialement adoptées pour la filière : une mobilisation des aides communautaires non utilisées, les droits à paiement unique (DPU), soit 25millions d’euros qui seraient versés en décembre 2009, et des aides directes de l’Etat français pour compenser les dommages économiques liés aux mesures de lutte sanitaire contre les épizooties, 25 autres millions, versés début 2009. De plus, les éleveurs ovins pourront avoir accès aux quatorze autres mesures s’ils remplissent les conditions.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
<em class="placeholder">Marion Lassalle et Yannick Helip </em>
« Nous dégageons deux salaires avec notre système transhumant et nos brebis romanes"
Dans les Hautes-Pyrénées, Marion Lassalle et Yannick Helip conduisent une troupe de brebis allaitantes en optimisant la ressource…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
<em class="placeholder">Béliers Noire du Velay</em>
FCO : Des impacts à plus ou moins long terme sont à prévoir en matière de génétique
Pour Bertrand Bouffartigue, animateur de la section ovine à Races de France, l’enjeu est de recapitaliser les cheptels atteints…
<em class="placeholder">Sana avec son bâton. </em>
La drôle d’estive de Sana, fille de bergère
Sana, 10 ans, partage le travail en montagne de Chloé, sa maman bergère. Elle raconte son quotidien sur les flancs du Chalvet et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre