« Oh les poulettes ! » : un livre à picorer sans modération
Avec son livre « Oh les poulettes ! » publié aux Editions de Borée, Manuela Leduc, une éleveuse au parcours étonnant, nous emmène dans son univers peuplé de poules diverses et variées, toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Avec son livre « Oh les poulettes ! » publié aux Editions de Borée, Manuela Leduc, une éleveuse au parcours étonnant, nous emmène dans son univers peuplé de poules diverses et variées, toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Ex-notaire, formatrice, fermière, passionnée de nature et d’animaux et aujourd’hui éleveuse de volailles d’ornement et de races anciennes en Touraine, Manuela Leduc puise cette passion dans ses racines familiales, lorsqu’enfant elle passait son temps entre le jardin de ses grands-parents maraîchers et les animaux de basse-cour de ses grands-parents fermiers.
Le grand tournant de sa vie a lieu avec la délocalisation de l’Ecole de notariat de Tours dont elle était la directrice. Elle songe à se reconvertir. Juste vingt ans après avoir été diplômée notaire, elle obtient son diplôme d’agricultrice en 2019 et l’aventure commence.
Une ferme en Indre-et-Loire
Elle s’installe dans une ferme avec trois hectares de terre à Cléré-les-Pins, en Indre-et-Loire, et la ferme intention de sauver les races de poules anciennes. Son quotidien change, elle passe d’une centaine de volatiles à 500 et doit s’organiser pour trouver les races rares et/ou menacées qu’elle veut élever, faire venir les œufs, gérer la production et faire tourner la commercialisation tout en communiquant. Avec un credo : rester fidèle à ses valeurs. Ce qui compte pour elle, c’est de « sauvegarder les races, la biodiversité, les faire connaître, sensibiliser, former et informer, maintenir un élevage de qualité, respecter le bien-être animal, alerte, prôner l’éco-citoyenneté et le développement durable ».
De l’œuf à la poule
Son ouvrage est truffé d’informations pour le grand public qui apprendra tout ce qu’il faut savoir sur les œufs, leur production, leurs forme, leurs tailles, leurs couleurs, leur composition mais aussi comment se passent la reproduction et l’éclosion. La vie du poussin est aussi très documentée, avec de nombreux clichés à l’appui ainsi que le passage à la vie d’adulte. Au fil des pages, on découvre des races extraordinaires comme l’Araucana (absence de queue et de barbe), la Cemani, poule intégralement noire (plumage, os, chair et peau) ou la Coucou de Rennes qui n’a qu’un seul coloris ou encore la Padoue, race naine avec un pompon sur la tête.
Installation de poulaillers et participation aux expositions
Professionnelle reconnue, elle installe des poulaillers dans les écoles, maisons de retraite, entreprises et a été récompensée par plusieurs prix locaux et nationaux puisque prendre part aux expositions est pour elle essentiel car elles obligent à « fixer les grandes lignes de la gestion quotidienne de l’élevage » et « forcent à une rigueur et un maintien de qualité ».
Les poules utiles à l'agriculture urbaine
Manuela Leduc donne des conseils à tous ceux qui souhaitent se lancer dans l’élevage et estime que les poules, pourvu qu’elles soient de races locales, ont un rôle à jouer dans l’agriculture urbaine qui « répond à un réel besoin ». « Nombre de communes réhabilitent du foncier laissé à l’abandon pour y créer des jardins partagés dans lesquels les poules ont toute leur place. Ces tiers-lieux permettent aux citadins de mettre les mains dans la terre, de créer du lien avec une dimension écologique et sociale, et la présence des poules y participent » écrit-elle.