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Des noyers arrachés, des producteurs abandonnés, une filière en grand danger !

Bientôt trois années sans toucher de revenus des noyers, la filière noix tire la sonnette d’alarme. 

© fdsea 19

Chez Alain Soulié, on vit en partie de la noix depuis des générations, mais cette année il faut se rendre à l’évidence le gel du printemps a eu raison de la récolte 2024. « 3 hectare de noyers arrachés qui ne seront pas remplacés, c’est inédit cette situation ! » Alain Soulié, nuciculteur de la vallée de la Dordogne a dû se résigner : sur les branches aucune Marbot, le sort s’acharne.
En 2022, les marchés – saturés de noix d’importation – ont vu leurs cours s’effondrer et les producteurs ont dû garder leurs noix en ferme : « vous êtes bien plus chers que les chiliens ! ».
En 2023, les noyers ont été touchés par l’anthracnose, une maladie bactérienne responsable du pourrissement d’une grande partie des fruits et les producteurs ont subi de grosses pertes de récolte. 
Pendant que la tractopelle fait tomber les noyers dans un grincement sinistre, le Président de l’association Régionale des producteurs de noix du sud-ouest, Michel Queille souligne : " nous sommes devant la parfaite illustration des conséquences de la politique de surtransposition des normes. Alors que nos producteurs se voient refuser les moyens de traitement contre le feu bactérien de 2023, on fait rentrer dans notre pays des noix du monde entier qui ne respectent ni nos normes environnementales, ni nos standards sociaux quand il s’agit de main d’œuvre."  Un plan d’urgence a bien été négocié, mais il en ressort que les millions d’euros dédiés à « sauver » la filière n’ont concerné qu’une quinzaine de producteurs de notre département. Et pour cause, les critères d’attribution de l’aide ne correspondent pas à notre bassin de production, trop diversifié, trop petit.


Une question de souveraineté alimentaire


Si nous voulons surmonter ces différentes crises nous devons nous « armer » pour y faire face ! Cela passe par des clauses miroirs concernant les produits d’importation mais également par une restructuration de nos vergers (changement variétaux, irrigation, adaptation des traitements).
Pour l’heure, à Altillac, les vergers seront remplacés par des framboisiers et des céréales. « nous n’avons pas dit notre dernier mot ! » conclu Alain Soulié.

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