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Trial 4X4, Boulat-Imbert, champions de France

Les deux Cantaliens ramènent leur premier titre national. Une consécration après dix ans en tandem sur leur Auverland.

le 4X4 avec es deux coéquipiers
Samuel Boulat, Adrien Imbert : la passion récompensée après dix ans de complicité.
© b.parret

Samuel Boulat, l’Aurillacois, a des ascendances familiales à Lavigerie, temple du 4x4 depuis près de 40 ans. Adrien Imbert, le Sanflorain, travaille chez un spécialiste du 4x4 à Murat et trimbale aussi sa caisse à outils sur le mythique Dakar. Les deux Cantaliens se sont connus sur les chemins creux du département à l’occasion de quelques balades motorisées. Une amitié est née entre les deux hommes, une amitié forgée par la même passion du tout-terrain et plus particulièrement du trial. Basée sur le franchissement, la discipline demande de la dextérité, de la réflexion, une bonne connaissance de son véhicule et d’éprouver devant chaque obstacle, à avaler, la confiance entre les deux partenaires. L’un conduit et l’autre pro- longe le regard, conseille, rééquilibre l’engin en servant de contre-poids quand les règles de l’apesanteur atteignent leurs limites.

Depuis dix ans, Samuel et Adrien, membres du club d’Albepierre, écument les terrains et les compétitions avec chacun son engin ou alternant les postes. Mais cette année, pour se donner davantage de chance en compétition, ils ont choisi l’un, Samuel, de piloter, et l’autre, Adrien, d’assurer la fonction de “singe” comme on dit dans le jargon trialiste.

 

En tête au régional

Après une première place dans leur catégorie, avec 34 points d’avance, en région Auvergne-Rhône-Alpes, le binôme cantalien a gagné sa place au national. La finale se disputait à Caille, dans les Alpes-Maritimes, les 21 et 22 septembre. Ils avaient pour obligation de participer à un minimum de six épreuves. Samuel et Adrien évoluent en super série. Le véhicule, un Auverland A3, est équipé de blocages avant et arrière, d’une boîte de transfert “réductée”, de freins séparés à l’arrière, de tirants renforcés, de pneus en libre choix, d’une cage d’arceaux. Le moteur est un Peugeot 306 turbo-diesel. Seules la caisse et la taille de l’engin sont d’origine. Il a fallu trouver le compromis entre légèreté, souplesse et puissance pour obtenir un 4x4 idéal dans lequel les deux hommes se sentent “bien pour attaquer les dévers”.

 

Véhicule idéal

Au milieu d’une quinzaine de concurrents, les débuts de cette finale de championnat de France ont été difficiles sur un terrain, en milieu naturel, très dur et avec un tracé bien au-dessus de ceux rencontrés en régional, reconnais- sent les deux Cantaliens. Il a donc fallu un temps d’adaptation mais “le véhicule a fait la différence”. “Nous l’avons depuis plusieurs années et nous l’améliorons sans cesse en fonction de notre expérience, des besoins sur chaque épreuve avec des choses nouvelles et surtout pour le rendre parfaite- ment fiable, précise Samuel Boulat. C’est indispensable pour être dans les meilleures conditions de confiance.” Dans le trial, les deux hommes partagent le même plaisir, celui de la montée d’adrénaline pour franchir les zones à l’extrême de ce que peut donner l’auto. C’est un jeu de stratégie, objet d’un travail de concertation et d’échange pour les coéquipiers afin de trouver la bonne solution, placer les roues convenablement et jouer de la puissance nécessaire pour franchir chaque obstacle. “Samuel est très à l’écoute de ce que je peux lui dire car, s’il est rivé au poste de pilotage, en me déplaçant sur le véhicule, je deviens ses yeux, confie Adrien Imbert. Il a aussi pour qualité de savoir ménager la mécanique grâce à sa conduite et ses choix de trajectoires.”

 

2025 à Albepierre

Cette saison 2024 terminée sur un titre de champion de France a représenté un budget de 10 000 €. Un budget bouclé sur les deniers personnels et quelques sponsors comme la société Trans-Service ou les huiles Motul sans oublier le soutien de leur club d’Albepierre. Loin d’être rassasiés et forts de leur couronne nationale, Samuel et Adrien remettront leur titre en jeu l’an prochain avec l’espoir de doubler la mise. D’ailleurs, cela se passera devant leur public cantalien. La finale du championnat de France sera organisée sur le terrain d’Albepierre en septembre 2025.

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