Aller au contenu principal

Lunettes thermiques vs loup

Assermentés pour prélever le loup, les louvetiers vont utiliser du nouveau matériel pour leurs missions de nuit.

le groupes des lieutenents de louveteirie
Réunis à Maurines les lieutenants de louveterie du Cantal ont perçu leur nouveaux équipements.
© b.parret

La vingtaine de lieutenants de louveterie du Cantal était réunie au domaine de chasse de Pradastier, sur la
commune de Maurines, pour la réception d’une nouvelle dotation composée de deux carabines et de
trois lunettes thermiques. Cet équipement s’accompagne aussi de deux mallettes de rangement et de boîtes de munitions. Après la présentation des lunettes par les représentants de la marque et des essais de tirs nocturnes, une formation sur l’utilisation des lunettes s’est effectuée sur le stand de tir du domaine.
Les carabines sont de calibre 7 RM. Les lunettes sont de type Pulsar Thermion duo DXP 50. Dotées d’une autonomie de douze heures avec recharge par le biais d’une clé USB, elles permettent une vision couleur de jour et détectent la nuit les sources de chaleur jusqu’à 1 800 mètres. Un animal peut être parfaitement identifiable
à 450 mètres. Il est possible d’enregistrer l’image et pour plus de confort, la lunette peut se connecter à un téléphone ou une tablette pour ne pas rester les yeux rivés à l’œilleton.


17 000 € d’équipements


Cette dotation représente un budget de 17 000 euros “pris en charge à 100 %”, se félicitait Pierre Balez, secrétaire de l’association départementale des lieutenants de louveterie. Service de l’État, la Direction départementale des territoires (DDT) a contribué au financement à hauteur de 11 000 €, négociés par la Fédération nationale de louveterie. La fédération des chasseurs du Cantal s’est engagée pour 3 000 €. “Il faudra aussi donner les moyens de s’entraîner”, suggérait Jacques Sagette, son vice-président. La Région Auvergne-Rhône-Alpes a alloué 1 000 €. Enfin, la chambre d’agriculture du Cantal a complété avec une subvention de 2 300 € votée en mars à l’unanimité. “C’est un partenariat gagnant-gagnant, avec la volonté pour les agricul-
teurs de donner ainsi les moyens à la défense des troupeaux et des cultures”, déclarait Florence Raynal, vice-présidente de la Chambre d’agriculture. D’autant plus que ce matériel sera réservé plus particulièrement au
tir de défense ciblant les attaques de loups sur les troupeaux. Ce matériel commun sera mis à disposition des lieutenants de louveterie appelés à intervenir. Les missions s’effectuent principalement de nuit d’où la nécessité de posséder des jumelles performantes pour identifier la cible et sécuriser les opérations. Treize
lieutenants de louveterie ont déjà été formés au loup (identification, comportement, législation, modalités de tirs).


Une réalité


“Le loup est une réalité dans le Cantal depuis les années 1990, même si pour l’heure, nous n’avons pas de meute constituée comme c’est le cas en Lozère avec des reproductions, indique Patrick Lalo, directeur de la DDT 15. Nous sommes même passés dans le département de 60 constats en 2020 avec 48 implications du loup à 3 seulement cette année. Le loup se déplace énormément à l’exemple de celui qui a sévi en 2022 du
côté de Ruynes-en-Margeride. Il venait de Savoie et il a été signalé en 2023 dans le sud de la Lozère.”
Les dernières attaques cette année ont été enregistrées sur les communes de Deux-Verges et d’Allanche.
Sur les cinq dernières années, 20 agriculteurs ont obtenu des autorisations de tir de défense simple en cas d’attaque. Pour cela, ils avaient répondu aux exigences de mise en place des mesures de protection, clôtures ou chiens, détention du permis de chasse. 

Un seul tir a été effectué.


Les tirs de défense renforcés pour accroître la protection des troupeaux sont réservés aux lieutenants de louveterie avec constitution, si nécessaire, de plusieurs groupes de tireurs. Ces opérations peuvent durer plusieurs nuits. Jusqu’à présent, aucun loup n’a été prélevé de la sorte. Les règles de tirs et désormais le matériel ont changé... en attendant de nouvelles visites.

Les plus lus

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

En quelques jours, les brebis peuvent perdre 25 kg. (FCO-8)
FCO : une cellule de crise a été ouverte

Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine…

Jeune fille tenant un veau salers
Romane, 9 ans, et Vainqueur, 9 mois, un duo inséparable

 À 9 ans, Romane marche déjà dans les pas de son père, Cédric Debladis, éleveur salers bio à Lascelles (Cantal). Tous…

une brebis malade
La FCO-8 ravage les élevages ovins du Puy-de-Dôme

Samuel Sion, éleveur ovin dans le Puy-de-Dôme, a perdu 10 % de son cheptel en trois semaines, des suites de la FCO‑8…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

FCO sur bovins : Tête enflée, muqueuses rouges, bave… des signes qui ne trompent pas.
"C'est une catastrophe…"

Pierre-Baptiste et Damien Ollier, éleveurs ovins à Chavaniac-Lafayette, voient leur troupeau de 1000 BMC décimé par une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière