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[Vidéo] « On arrive en tant que néoruraux mais on n’a pas inventé l’eau chaude »

Anne-Sophie et Florent étaient citadins. En 2006, ils ont décidé de s’implanter en territoire rural. Avec 15 ans de recul, ils témoignent de la posture qu’ils ont adoptée pour comprendre ceux qui les entouraient dans leur nouvelle vie. Ils ont voulu observer et comprendre, sans brûler les étapes.

La vidéo s’appelle « Néoruraux, néopaysans, les clés d’une intégration réussie ». Elle a été mise en ligne le 25 juin sur Back To Earth, le blog du retour à la Terre. Elle propose d’écouter le témoignage d’Anne-Sophie et de Florent qui ont quitté Paris pour venir s’installer en Saône-et-Loire en 2006.

Depuis 15 ans, ils vivent à Mailly, un petit village de 150 habitants dans le Brionnais, dans le sud de la Bourgogne. Ils sont installés sur une ferme à vocation touristique et sociale en accueil paysan. Sur une quinzaine d’hectares, à la « Terre amoureuse », ils aménagent « au fil du temps un écosystème agroforestier aux diverses productions »

Ne pas être dans le jugement

Dans la vidéo de 7 minutes et demie, il parlent de leur intégration progressive parmi les ruraux. Ils n’ont pas voulu brûler les étapes et ont beaucoup discuté, observé. Il ne faut pas avoir de « préjugés » et arriver en disant « moi je sais, » conseille Sophie. « Comment on arrive sur un territoire ? », c’est la question qu’il faut se poser dès le départ. Pour elle, « c’est dans la posture » que se trouve la solution.

« On arrive, nous, en tant que néoruraux mais on n’a pas inventé l’eau chaude, » témoigne Florent. « On a des techniques et des connaissances nouvelles, » remarque-t-il, mais il faut aussi être dans le respect de ce qui a été fait avant. Dire « on efface tout, » n’est pour lui pas la bonne démarche. « Si c’est cette posture qu’on a en arrivant, on se trompe, » assure-t-il.

Ne pas arriver brutalement en disant « on efface tout »

Eux ont voulu dès le départ essayer de comprendre. « Il faut s’intéresser à l’histoire » dit Florent. Cela aide à « dépasser les idées reçues » et ne pas être dans le « jugement », notamment des pratiques agricoles. Au regard de la « la pénibilité du travail qu’ils avaient, » témoigne Florent, « il y a des choses qui peuvent mieux se comprendre ». Et d’évoquer la « chimie dans l’agriculture » ou la mécanisation qui a fait des « miracles » après-guerre. « Ca ne veut pas dire qu’il faut forcément poursuivre, » estime le nouveau paysan. Mais il constate aussi que certaines pratiques mises en avant aujourd’hui sont héritées des anciennes générations. Le compostage, le tri des déchets, l’éco-construction. On n’en parlait pas et c’était pourtant « pratique courante », remarque-t-il. « Autrefois, les plus gros écolos, c’était les paysans ».

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