MicroPep joue sa partition dans la biostimulation des plantes
MicroPep Technologies est une petite start-up qui monte, qui monte. La jeune entreprise fondée en 2016 a réussi à figurer cette même année au nombre des lauréats du Concours mondial de l’innovation. Mais que fait-elle pour connaître un succès si rapide ?
Elle fabrique de nouveaux produits pour l’agriculture en s’appuyant sur une nouvelle catégorie de molécules naturelles : les micro peptides, appelés familièrement les «miPep». Ces substances permettent de moduler temporairement l’expression de gènes d’intérêt chez les plantes, sans toucher à leur ADN. Une innovation technologique qui joue sur la régulation du métabolisme des plantes et qui ouvre la voie au développement de biostimulants et d’herbicides naturels. Pour expliquer ce procédé, Thomas Laurent, Directeur Général et cofondateur de MicroPep, ose une comparaison musicale. « A la manière d’un chef d’orchestre qui demanderait à ses musiciens de jouer plus fort ou au contraire plus doucement, sans changer d’instruments, les molécules développées par MicroPep visent à stimuler certains gènes de façon rapide ou lente, sans pour autant les modifier, contrairement aux OGM. C’est donc l’action originale qui est modifiée et non le gène lui-même, ce qui constitue une véritable révolution dans le monde de l’agriculture ». Pour l’entreprise, il s’agit là d’une « véritable alternative aux pesticides et engrais chimiques ».
Pour passer à la vitesse supérieure, la start-up a décidé de rejoindre Toulouse White Biotechnology. La plateforme technologique TWB, qui compte désormais 4 start-up, devrait "booster" le projet et lui permettre de passer à la phase concrète des débouchés auprès des industriels.
Le marché des biostimulants est estimé à 1,6 milliard d’euros, celui du biocontrôle à 3 milliards d’euros. Tous deux sont en croissance de plus de 10 % par an. Horizon dégagé.