Méthanisation : un potentiel de développement important en Auvergne ?
Quel avenir pour la méthanisation en Auvergne, en pleine crise énergétique ? Le sujet partage dans les allées du Sommet de l’élevage.
Quel avenir pour la méthanisation en Auvergne, en pleine crise énergétique ? Le sujet partage dans les allées du Sommet de l’élevage.
« En 2022 on est à 131 unités de méthanisation en cogénération et en injection. Nous ne sommes pas la première région de France, de loin derrière la Bretagne et les Hauts-de-France, mais on a un potentiel de gisement assez important, donc ça va continuer à se développer sur notre territoire », estime Garance Ronot, ingénieure projets méthanisation chez Bio Valo un bureau d’études auvergnat.
L’équivalent d’une tranche de centrale nucléaire
Selon elle, la méthanisation injecte 2,5 terawatts heure, dans la région, « soit l’équivalent d’une tranche de centrale nucléaire ».
Certes, l’injection a connu un ralentissement depuis 2020 à cause du tarif d’achat, « ce qui a ralenti les projets » souligne l’ingénieure mais la guerre en Ukraine relance l’intérêt pour l’indépendance énergétique.
Des textes incitatifs
La méthanisation pourrait être encouragée par le plan européen Repower UE qui essaie de soutenir les solutions pour sortir de la dépendance au gaz russe mais aussi en France par deux textes récemment pris permettant notamment de réviser le tarif d’achat en fonction de l’inflation.
Le sujet divise les agriculteurs
Dans les allées du salon, des agriculteurs interrogés par Réussir se montrent eux plus partagés sur le développement de la méthanisation, plusieurs pointant le risque de concurrence avec l’élevage.