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15 hectares de haricots verts à cueillir et emporter : les dessous de l'annonce d'un agriculteur breton

Haricots à donner à qui vient les cueillir ! C’est l’annonce d’un agriculteur breton dont les 15 ha de légumes ne vont pas être récoltés par D’aucy. En raison des aléas climatiques, les haricots sont à maturité précocement. Conséquence : ça bouchonne à l’usine et les agriculteurs invitent les consommateurs à venir se servir plutôt que de détruire ce qu’ils ont produit.

Les aléas de la météo ont conduit les haricots précocement à maturité mais les légumes avaient la qualité requise pour partir à l’usine.
© Capture Facebook Labougeotte Rieuse

La nouvelle est parue dans le quotidien régional Ouest France et l’info est passée également dans le 13/14 sur France Inter ce 27 septembre : 15 hectares de haricots peuvent être cueillis par les consommateurs. Du temps à y passer mais rien à payer, avis aux amateurs !

15 ha de haricots à cueillir et emporter

Les légumes à récolter se trouvent dans les champs de la Ferme Kermaria, sur la commune de Rieux, dans le Morbihan. L’usine D’aucy, marque du groupe coopératif Eureden, a annoncé qu’elle ne pourrait pas assurer leur transformation. La qualité des haricots n'est pas remise en cause mais les aléas de la météo ont conduit à une maturité précoce. A

l’usine, c’est le trop plein ! Conséquence : deux champs sont à récolter sur la route d’Allaire. La cueillette est ouverte jusqu’au 30 septembre inclus annonce Ouest France. Passé cette date, l’agriculteur devra préparer la terre pour les cultures suivantes. Mais plutôt que d’enfouir les légumes, il préfère les voir ramassés par ceux qui sont intéressés.  

L'agriculteur va être indemnisé

Le journal précise aussi que l’agriculteur va être indemnisé. Le conserveur breton devrait prendre en charge les frais de production. « Mais je crains que nous ne gagnions rien sur ces parcelles », témoigne l’exploitant dans le quotidien.

 

 

Donner plutôt que détruire

La mésaventure de l’agriculteur fait les affaires de Florence, une voisine. « J’en profite » témoigne-telle sur France Inter, en expliquant qu’elle va faire des conserves et en donner à la famille. Michel, un autre consommateur a fait une demi-heure de route pour venir remplir son panier. Béatrice, elle aussi, se dit contente d’avoir des haricots pour cet hiver.

Il y a 15 jours, le même coup dur est arrivé à Bruno Calle, agriculteur à Mazan, à environ 25 km de Rieux.

Moins de 1% de la surface globale Eureden va rester au champ

Sur France Inter, il reconnaît que l’expérience est « désagréable quand on est producteur ». Mais il relativise. Seulement « moins de 1% de la surface globale Eureden va rester au champ », assure-t-il. Et il voit le bon côté des choses : des personnes « dans le besoin » vont pouvoir « en profiter ». Chez lui, entre 300 et 500 personnes sont venues faire leur provision de haricots. « Ils sont tous repartis avec le sourire », se réjouit-il malgré tout.

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