Comment mieux valoriser l'azote du lisier de porc à l'épandage?
Corteva Agriscience, une entreprise de production de produits phytopharmaceutiques et la société Duisard distribution ont lancé au Space une offre qui permet de limiter à l’épandage les pertes d’azote du lisier par lessivage ou vers l’atmosphère sous forme gazeuse (transformation de l’ammonium NH4 + utilisable par les plantes en protoxyde d’azote N2O).
Corteva Agriscience, une entreprise de production de produits phytopharmaceutiques et la société Duisard distribution ont lancé au Space une offre qui permet de limiter à l’épandage les pertes d’azote du lisier par lessivage ou vers l’atmosphère sous forme gazeuse (transformation de l’ammonium NH4 + utilisable par les plantes en protoxyde d’azote N2O).
Dans cette offre, Corteva Agriscience fournit le principe actif, la nitrapyrine. C’est un composé bactéricide issu de la chimie de synthèse.
« Son rôle est de ralentir l’action des bactéries nitrosomas qui rentrent dans le processus de transformation de l’ammonium en nitrites, précurseurs de N2O », explique Véronique Lerendu, responsable technique Corteva.
De son côté, la société Buisard distribution a mis au point un injecteur qui introduit le produit dans la tonne à lisier à la dose voulue (1 litre par hectare) au moment de son remplissage. La précision du dosage est assurée par une pompe péristaltique. « C’est le procédé le plus efficace pour optimiser l’effet de l’inhibiteur sur du lisier ou du digestat de méthanisation » , affirme Cyrille Brichet, responsable technique Buisard. Corteva annonce jusqu’à 15 % d’azote efficace en plus pour la culture, soit entre 15 et 35 unités d’azote disponibles supplémentaires. Le lessivage des nitrates est réduit de 16 % et les émissions de gaz à effet de serre de 45 %. L’entreprise estime que 1,2 million d’hectares en France sont couverts par du lisier et/ou du digestat. Il y aurait environ 7 200 tonnes à lisier dans le pays, essentiellement détenues par les ETA et les Cuma.
D.P.