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Unesco
L’irrigation traditionnelle, une pratique agricole ancestrale désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité

Réuni à Kasane, au Botswana, le Comité intergouvernemental de l’Unesco a inscrit le 6 décembre l’irrigation traditionnelle au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette pratique ancestrale agricole est désormais reconnue et protégée.

irrigation traditionnelle
© Eric Brinckmann, 2021

La demande d’inscription a été formulée en 2022 par l’Autriche en collaboration avec l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse, les sept pays européens dans lesquels elle est utilisée. Pratique agricole millénaire menacée de disparaître, l'irrigation traditionnelle connaît aujourd’hui un regain d’attention non seulement historique mais aussi pratique, notamment en raison de la nécessaire adaptation au changement climatique et de la protection de la biodiversité.

 

L’eau est détournée manuellement

L’irrigation traditionnelle utilise la gravité et des constructions artisanales telles que des canaux et des fossés pour acheminer l’eau des points de captage naturels tels que les sources, les cours d’eau et les glaciers vers les champs ou les vignes, explique l’Unesco. Ceux qui l’utilisent choisissent des jours et des périodes spécifiques pour détourner manuellement l’eau, et le début ou la fin de la saison d’arrosage s’accompagne souvent de rassemblements sociaux et de fêtes. Elle revêt donc également un important aspect social.

Lire aussi : nos articles sur l'irrigation

 

La pratique demande différentes connaissances

Cette pratique agricole traditionnelle nécessite une connaissance approfondie du paysage naturel, de l’écoulement de l’eau et des conditions météorologiques, et une coopération étroite entre les responsables de la distribution de l’eau, généralement des agriculteurs et des propriétaires fonciers, et les autres intervenants dans l’entretien des structures physiques que sont les coopératives d’eau et les autorités locales, entre autres.

« L’irrigation est un marqueur identitaire important »

« Si la pratique est généralement transmise aux jeunes générations de manière informelle, par l’observation et la formation par des membres expérimentés, des coopératives, des associations, des universitaires et des institutions jouent également un rôle important dans la transmission des connaissances. Pour les praticiens, l’irrigation traditionnelle et les systèmes séculaires de canaux liés à cette pratique sont des marqueurs identitaires important » explique l’Unesco qui note également que la pratique est liée à un vocabulaire spécifique.

Lire aussi : La transhumance, cette pratique ancestrale inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco

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