La transhumance, cette pratique ancestrale inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco
Ça y est, c’est officiel, la transhumance est inscrite depuis le 6 décembre au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Une reconnaissance de cette pratique dont les professionnels se réjouissent.
Ça y est, c’est officiel, la transhumance est inscrite depuis le 6 décembre au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Une reconnaissance de cette pratique dont les professionnels se réjouissent.
La « transhumance, déplacement saisonnier de troupeaux » est officiellement inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette liste, établie par l’Unesco pour valorisée les pratiques historiques et ancestrales des Hommes sur Terre, s’est étoffée d’une nouvelle ligne ce 6 décembre.
La nouvelle est arrivée depuis la République du Bostwana, où le comité en charge de cette fameuse liste se réunit du 4 au 9 décembre.
La candidature de la transhumance, portée depuis 2019 par l’Italie, la Grève et l’Autriche et soutenue au fil de ces dernières années par une demi-douzaine d’autres Etats européens dont la France et l’Espagne, avait pour objectif de sauvegarder et de valoriser cette pratique traditionnelle qui a encore aujourd’hui toute sa place dans le paysage agricole international. La définition de la transhumance telle qu’elle est inscrite dans la liste de l’Unesco est « un déplacement saisonnier de personnes et de leur bétail entre plusieurs régions géographiques ou climatiques ». Son rôle au niveau de l’identité d’un territoire, du maintien d’un maillage social et économique et dans la lutte contre l’exode rural est également cité.
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Au niveau français, c’est le collectif des races locales des massifs (Coram) qui a centralisé les travaux et coordonné les actions des acteurs des territoires et des organismes agricoles pour parvenir à cette inscription, fruit d’un travail collectif au long terme. Le Coram s’est attelé notamment à trouver un cadre juridique, réglementaire et/ou contractuel à la transhumance et au pastoralisme, à créer et pérenniser des réseaux de transhumants tout en inventoriant et en fluidifiant la transmission des savoir-faire et des connaissances. Enfin, le collectif a souhaité mettre en avant la valeur culturelle et sociétale de la transhumance avec la mise en place d’un observatoire dédié à cette pratique pour analyser les risques et les menaces pesant sur sa pérennité. Rappelons qu’en 2020, le Coram avait réussi à faire inscrire la transhumance en France au patrimoine culturel immatériel national.
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Pour Jean-Luc Chauvel et Olivier Maurin, co-présidents du comité de pilotage au titre du Coram : « Cette inscription est un hommage fort rendu par l’Unesco aux éleveurs, bergers et vachers transhumants qui, par leurs pratiques et leur passion pour leur métier, leurs animaux et leur territoire font vivre cette pratique. C’est cet attachement qui permet de préserver des filières de qualité basées sur des systèmes d’élevage vertueux, d’entretenir les territoires pastoraux et la biodiversité afin de répondre aux exigences sociétales pour une agriculture plus durable. »