L’Inra récompense ses explorateurs du vivant
Du biosourcé au microbiote intestinal, les équipes de l’Inra démystifient le monde du vivant. La cérémonie des Lauriers de l’Inra récompense cette science qui avance.
C’est une grande fête de la science qui a lieu une fois par an. La XIIe cérémonie des Lauriers de l’Inra se déroulera à Paris le 20 novembre et récompensera une fois encore la créativité, les compétences et l’engagement des équipes de chercheurs, ingénieurs et techniciens de l’Institut national de la recherche agronomique. L’occasion de braquer les projecteurs sur des équipes d’hommes et de femmes, sur leurs avancées scientifiques remarquables et leur impact pour la société.
Le Laurier du défi scientifique revient à Nathalie Gontard, pour son travail de pionnière dans le domaine des emballages biodégradables et biosourcés. La chercheuse travaille à partir de co-produits qui n’empiètent pas sur la ressource alimentaire. Dans ses projets, elle a développé des matériaux exclusivement composés de constituants issus de co-produits : pailles de blé, tourteaux d’oléagineux, drèches de brasserie, plumes d’élevages, eaux de lavage de laiteries et d’huileries.
Nicolas Bernet représente le laurier collectif « impact de la recherche agronomique 2017 », pour les travaux du Laboratoire de biotechnologie de l’environnement. Le LBE, basé à Narbonne, travaille sur la production de méthane, d’hydrogène à partir d’effluents agroalimentaires, résidus agricoles et boues de stations d’eaux usées. Le laboratoire explore le pilotage des fermentations par des échanges d’électrons entre micro-organismes.
Un Grand Prix de la recherche agronomique va également être décerné à Joël Doré pour le champ de ses recherches sur le microbiote intestinal. Ce micromonde composé de 100 000 milliards de bactéries forme un gigantesque écosystème scruté depuis un demi-siècle par les chercheurs de l’Inra. Leurs travaux montrent que l’alimentation est la meilleure des médecines. « Le microbiote peut mieux se porter, et avec lui l'organisme tout entier, avec une alimentation plus diversifiée et plus riche en végétal, notamment en fibres », assurent-ils. Ces recherches s’étendent aussi au monde animal. Le catalogue de gènes du microbiote intestinal du porc offre « des ressources majeures pour la recherche biomédicale et l’élevage », assure l’Inra. Et « l’étude et la compréhension du rumen des vaches pourraient conduire à améliorer le climat de notre planète ». Le microbiote intestinal cache vraiment des pouvoirs extraordinaires.
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