Un bilan présidentiel « insoutenable », selon l'AGPB
Près d’un an après la nomination d’Emmanuel Macron à la présidence de la république, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) déplore dans un communiqué des mesures très coûteuses pour les céréaliers. « Les céréaliers paient le prix fort alors que le contexte économique est loin d’être au beau fixe. Le gouvernement nous plonge dans l’incompréhension et le désarroi ! », s’exclame Philippe Pinta, président de l’AGPB, dans un communiqué. Le transfert des aides du premier pilier de la Pac vers le second pilier en juillet 2017 et la suppression de la déduction de sept points de cotisations MSA représentent 300 millions d’euros, qui pèsent potentiellement sur les producteurs. Ces charges s’ajoutent à l’interdiction française d’utiliser des produits phytosanitaires tels que les néonicotinoïdes et le glyphosate (coût estimé à 1,5 milliard d’euros), la mise en place des CEPP avec pénalités ainsi que l’augmentation de la redevance pour pollution diffuse (500 millions d’euros pour ces dernières mesures). Les administrateurs de l’AGPB ont unanimement adopté une motion à l’attention du ministre de l’agriculture et de l’alimentation. Ils exigent « un retour à la raison face à la réalité de la situation économique des producteurs ».