Savel tente d’écouler plus de pintades en GMS
Face à l’arrêt de la restauration et à la baisse de l’exportation, le groupe breton Savel essaie d’activer des promotions en grande distribution.
En 2019, Savel, spécialiste de la pintade et du coquelet, a réalisé 90 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 55 % à destination de la restauration foyer et 50 % à l’exportation, en Europe principalement. La PME bretonne subit aujourd’hui les conséquences de la crise liée au Covid-19. « On subit une baisse de 30 % à 35 % de nos ventes de pintades (-15 % à -20 % au global) », confie Éric Lefeuvre, directeur général de Savel depuis 2016. Face à cette situation, la société maintient 100 % de ses achats auprès de ses 80 éleveurs intégrés (soit 55 % de ses approvisionnements), mais a réduit les mises en place établies auprès d’autres éleveurs. « L’activité pintade se déroule sur des cycles de production de 3,5 mois. On continue le cycle d’abattage, sinon il risque d’y avoir des dérives de poids », explique Éric Lefeuvre. Pour écouler la production, alors que la restauration est à l’arrêt et l’exportation très difficile, Savel essaie d’activer des promotions avec la grande distribution, bien que la pintade ne figure pas parmi les produits les plus prisés pendant le confinement. « On fait aussi un peu de reports d’abattage, et on essaie de jongler avec les stocks de gel », poursuit le dirigeant.
Savel réalise aussi un peu plus d’activités avec des boucheries en local. « Au 9 avril, la situation est difficile mais ça tient. Le personnel est très motivé, mais nous sommes en marche dégradée », souligne Éric Lefeuvre. « Notre résultat est chahuté. Il ne faudrait pas que ça dure pendant plusieurs mois, la grande distribution, pensez à nous ! », lâche-t-il.