Rémy Martin relance son VSOP Fine Champagne
Entre Vanessa Paradis, son mari Johnny Depp, quelques célébrités du foot british et des membres de la famille royale, la fête donnée récemment à Londres par Rémy Martin n’est pas passée inaperçue.
Le négociant en Cognac aura dépensé sans compter pour lancer son nouveau VSOP Fine Champagne, successeur d’un produit qui aura fait sa gloire et sa fortune en son temps. Un temps hélas tombé en désuétude, qui dépend dorénavant d’un mode de consommation dans lequel le digestif d’après repas n’a plus sa place, d’où l’idée de faire du neuf avec du vieux.
Dorénavant, il se sert en apéritif, si possible givré, à -8°C. ce qui paraît-il est très « in » en Angleterre comme dans la vieille Europe. Le cognac proposé est cependant identique à l’ancien, assemblage exclusif d’eaux de vie distillées sur lies, âgées de 4 à 14 ans, venues pour 55% de Grande Champagne, région phare du vignoble, et de 45% de la Petite Champagne sa voisine. Avec un habillage new-look, le VSOP Rémy Martin porte malgré tout les espoirs de la marque, qui compte bien grâce à lui atteindre les 2 millions de caisses d’ici 2005, contre 1,7 million seulement, (tous produits confondus) vendues l’an dernier.
Lancé en 1972 par André Hériard-Dubreuil, le VSOP devait tout à sa présentation héritée de la catégorie Napoléon (bouteille verte satinée) et à l’appellation contrôlée Fine Champagne. L’idée provoquait d’ailleurs une sorte de guerre entre négociants, Rémy Martin quittant le syndicat de ces derniers pour fonder le sien (Progrès et Tradition). Il semble bien que le conflit se soit rallumé en 2002, Hennessy - leader mondial du secteur - déterrant la hache avec le lancement de sa Fine de Cognac une dénomination autorisée en 1928 présentant bien des avantages : elle désigne n’importe quel cognac, et n’apporte aucune indication obligatoire sur les crus le composant. De quoi agacer les concurrents. D’ailleurs, Rémy Martin souligne que la Fine Champagne n’est pas la Fine Cognac. Et espère bien que le consommateur fera la différence, isn’t it ?