Cotations
Poule pondeuse : la grippe aviaire perturbe l'approvisionnement
Cotation de la poule pondeuse du 21/03/2021 au 01/04/2022
Cotation de la poule pondeuse du 21/03/2021 au 01/04/2022
La grippe aviaire chamboule tous les maillons de la filière poule de réforme. Que ce soit chez les éleveurs, les transporteurs, les abatteurs, les usines de transformation et utilisateurs, la prudence est de mise. Les opérateurs n'ont pas voulu prendre de risque, même si la marchandise était saine. Les règles contraignantes des services vétérinaires ont limité l’approvisionnement dans certaines entreprises.
Le marché été jugé tendu. Les réformes ont été reportées en lien avec la pénurie sur le marché de l’œuf et compte tenu du dépeuplement notamment dans certains grands bassins de production comme c’est le cas dans les Pays de la Loire. Par ailleurs, l’apparition de cas en Bretagne a fait monter la crainte de voir les exportations vers certains pays tiers stopper. Pour l’heure tel n’est pas le cas notamment pour la poule pondeuse bretonne et toute autres marchandises originaires des zones qui se situent en dehors des 10 km de surveillance. Les envois sont donc restés soutenus vers l’Afrique de l’Ouest où par ailleurs des foyers ont été rapportés dans des élevages du Ghana, du Niger et du Nigeria.
Dans l’éventualité de voir leurs exportations se réduire vers les pays tiers notamment vers d’importants marchés comme le Bénin et le Nigéria, certains opérateurs recherchaient d’autres débouchés sur le marché intérieur. La demande domestique a été plus active en lien avec des ruptures d’approvisionnements dans certaines régions et étant donné, le renchérissement des autres espèces de volailles de chair. Certains industriels se tournent davantage vers de la poule moins coûteuse. Ainsi dans certains confits, la cuisse de canard se voit substituer par la cuisse de poule ou encore, en jambon de volaille, le filet de poulet se voit remplacer par du filet de poule. Ce report ne permettrait toutefois pas de compenser les volumes de poules destinés au marché africain, ce débouché représentant 70 % du marché français. Par ailleurs, certains opérateurs peinent à se positionner sur le marché intérieur puisque ce ne sont pas les mêmes types de produits qui sont exportés. S’adapter à de nouveaux débouchés leur demanderait d’avoir des équipements nécessaires pour la découpe.