Œufs
Possible baisse des prix après Pâques
Après un début d’année plutôt placé sous le signe de la fluidité, le commerce de l’œuf montre des signes de ralentissement saisonnier, laissant les prix sous pression.
Après un début d’année plutôt placé sous le signe de la fluidité, le commerce de l’œuf montre des signes de ralentissement saisonnier, laissant les prix sous pression.
Pâques est souvent une période charnière pour la filière œuf française, entre accalmie de la demande, retour de l’offre et prix sous pression. 2018 ne déroge pas à la tradition. Jusqu’à début mars, le commerce de l’œuf destiné à la consommation est resté fluide, porté par une demande au rendez-vous et une offre mesurée. L’activité a marqué le pas en milieu de mois, en lien avec une moindre fréquentation des points de vente. Sans être trop abondante, l’offre s’est avérée largement suffisante, et les professionnels ont accepté plutôt facilement quelques concessions tarifaires. Il faut dire que les niveaux de prix restaient élevés pour la période. À 9,73 € les 100 œufs en semaine 12, la Tendance nationale officieuse (TNO) de l’œuf calibré s’affichait en hausse de 33,6 % sur un an. Les volumes ne trouvant pas preneurs étaient dirigés vers l’industrie, qui, faute de besoins et devant supporter des prix encore 6,3 % plus élevés que l’an dernier, accentuait aussi sa pression sur les prix.
Un retour de l’offre n’est pas exclu
L’après-Pâques pourrait venir accentuer ce mouvement de repli. Côté production, on s’attend à un retour sensible de l’offre hexagonale. De nombreux démarrages ont eu lieu ces dernières semaines et pourraient se traduire par une augmentation des volumes d’œufs moyens puis gros à court et moyen termes. Or, du côté de la demande, c’est un ralentissement saisonnier qui est attendu, aucun élément ne pouvant pour le moment venir changer la donne. Des perspectives similaires sont formulées dans le reste de l’Europe, et notamment dans le Nord.