Poisson : le frais plonge, le transformé émerge
Le marché des produits de la pêche et de l’aquaculture a enregistré une évolution favorable en 2003 avec une stabilité de la consommation à domicile (+ 0,9 % en volume) et une progression des prix de + 1,5 %, indique l’Ofimer dans son dernier flash Eco. Contrairement à d’autres marchés, les produits de la mer restent un point fort des GMS qui détiennent 67,1 % de parts de marché en valeur contre 63,4 % en 2002-2001. À l’exception du rayon marée (- 0,4 % en valeur), tous les segments du marché ont progressé en 2003. Largement en tête, on retrouve le rayon traiteur (+ 8,9 %), suivi des conserves (+ 4,8 %), de la saurisserie (+ 3,9 %) et des surgelés (+ 2,9 %). Comme l’année passée, le recul du rayon marée s’explique par la baisse des achats de poissons frais (- 1,1 % en valeur), plus particulièrement de saumon (- 2,7 % en volume), de truite (- 9,7 %), et de coquillages et céphalopodes (- 1,8 %). En revanche, les ventes de crustacés continuent leur progression entamée en 2002 enregistrant un + 10,7 % en volume dont + 21 % pour les crevettes et + 13,7 % pour les langoustines.
D’une façon générale, la tendance sur le secteur des produits de la mer est à plus d’élaboration. Au rayon marée, les consommateurs se détournent des poissons entiers (- 9,9 % en valeur) pour se reporter sur les poissons découpés (+ 2,6 %) et surtout sur le préemballé (+ 9,6 %).
Dans un environnement de prix stables (+ 0,9 %), les achats au rayon traiteur ont progressé de 7,9 % en volume, principalement grâce au développement toujours soutenu du surimi (+ 9,3 % en volume). En saurisserie, les ventes de saumon fumé tirent la croissance malgré une désaffection continue des ménages pour le hareng fumé et la morue séchée.
La consommation de poissons natures surgelés s’avère assez disparate suivant les espèces : + 11,9 % sur le rouget barbet, + 2,9 % pour la sole, + 1,6 % pour le saumon contre - 2,1 % pour le lieu d’Alaska, - 9,6 % pour le merlu et - 6 % pour le cabillaud. En revanche, l’achat des ménages a été dynamique sur les crevettes (+ 2,7 %), les langoustines (+ 22 %) et les Saint-Jacques surgelées (+ 4,2 %). Contrairement à 2002, le marché des conserves a crû, grâce aux achats de thon (+ 5,3 %) et de sardines (+ 3,7 %).