Œufs calibrés : un dynamisme entravé par les blocages
Œufs : Deux tendances mardi sur le marché français de l’œuf calibré. Tout dépendait du nombre de barrages des gilets jaunes rencontrés sur le chemin des livraisons de marchandises comme des déplacements des consommateurs vers les détaillants et la grande distribution. Toute la France n’a pas tourné à la même vitesse depuis samedi et tous les transporteurs n’ont pas supporté les mêmes déboires. Cela se ressentait sur les commandes au lendemain du week-end ; ralenties chez les uns, toujours régulières à soutenues chez les autres. Les disponibilités en élevage restant très mesurées, le marché s’est rapproché de l’équilibre pour les premiers, mais demeurait tonique pour les seconds. Cours stables à haussiers selon l’opérateur et le calibre considérés. À noter une moindre demande en calibre TG, qui tendait à souffrir de son prix élevé et d’un regain de concurrence du très gros plein air.
Le marché européen semble se rapprocher peu à peu de l’équilibre, d’où un ralentissement de la hausse voire une stabilisation progressive des prix, tant au Nord qu’au Sud. Une tendance qui se ressent en premier lieu du côté de l’industrie, où les niveaux de prix atteints incitent les acheteurs à la prudence tandis que l’offre apparaît limitée mais moins déficitaire que ces dernières semaines.
Volaille : Les prix du lapin sont toujours très élevés. À Rungis, les prix de la carcasse standard dépassaient mi-novembre de 13,7 % son niveau de l’an dernier. Et le renchérissement pourrait bien se poursuivre. La demande se réveille avec le retour des températures hivernales. Reste que l’offre n’est pas au rendez-vous. Les problèmes sanitaires (VHD) et le déclin régulier de la filière ont raison des volumes. Les abattages contrôlés ont reculé de 6,4 % en volume de janvier à août par rapport à 2017, selon l’Institut technique de l’aviculture (Itavi). Une tendance qui va se prolonger, avec des inséminations artificielles en chute de 9,3 % sur 41 semaines, selon le Clipp.
Cette fermeté des prix apporte néanmoins une éclaircie pour les éleveurs dont les coûts de production progressent. Selon l’Itavi, l’indice du coût matières premières entrant dans l’alimentation des lapins a progressé de 2,3 % de septembre à octobre et de 21,2 % depuis juillet. Il dépasse désormais de 17,9 % son niveau de l’an dernier.