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Obésité : l’Ania préconise l’autodiscipline

Face à la progression de l’obésité, les industriels s’engagent sur plusieurs actions pour lutter contre ce fléau. Parmi les actions qui seront menées, la priorité sera de renforcer la communication.

Dans le monde, 280 millions d’adultes sont touchés par l’obésité, dont près de 30 % d’Européens. En France, le constat est encore plus alarmant : 5, 3 millions de Français sont obèses et 14,4 millions en surcharge pondérale, sans distinction d’âge, de catégorie socio-professionnelle ou de régions. Depuis 1998 ans, l’obésité croît de 5 % par an.

Premiers touchés par ce fléau, les enfants de moins de 18 ans sont 2 millions en France. Pour expliquer cette évolution fulgurante, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Tout d’abord, la diminution générale de l’activité physique, encouragée par la systématisation des transports motorisés, le développement des loisirs sédentaires (télévision, ordinateurs, jeux vidéo…). Ensuite, la surabondance des produits alimentaires attirants et accessibles à tous. Le développement de comportements alimentaires inadaptés à ces nouveaux modes de vie, comme l’excès des apports énergétiques par rapports aux dépenses, la déstructuration des repas et l’individualisation de l’alimentation n’arrangent pas les choses. Enfin, l’évolution des comportements psychologiques et sociaux, avec la modification de la relation parents-enfants et la remise en cause de l’autorité parentale, les nouvelles habitudes socio-économiques, l’alimentation au travail et la perte de la transmission des modèles alimentaires et de la culture alimentaire française sont également pointés du doigt.

Une triple démarche

« L’aliment n’est pas un médicament que l’on prescrit », estime François Coindreau, président de la Commission Qualité de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). Cette dernière s’engage dans une triple démarche pour une gestion concertée, responsable et durable de la problématique de l’obésité. Cette démarche se découpe en 9 engagements concrets. En priorité il apparaît nécessaire de sensibiliser les professionnels de l’industrie alimentaire, en les informant sur les questions de nutrition. La création d’une Commission de déontologie en vue de renforcer l’autodiscipline dans la communication aiderait également à cette sensibilisation. Enfin le maintien de portions raisonnables, contrairement aux pays anglo-saxons, est préconisé. Autre axe à développer, l’information des consommateurs.

En marge des codes de conduite émis par le BVP, en ce qui concerne notamment la communication destinée aux enfants (cf. LM du 14/03/04), l’Ania table sur un volontariat de l’étiquetage nutritionnel et la diffusion d’un guide de lecture auprès des consommateurs. Les entreprises qui échappent aux normes européennes ou françaises sur l’affichage de la composition des produits, pourront d’elles-mêmes offrir aux consommateurs les informations nécessaires à un choix « responsable ». Selon l’Ania, l’interdiction ne permet pas d’atteindre un équilibre alimentaire, mais la pratique de l’autodiscipline dans l’industrie alimentaire aide le consommateur dans cette démarche. Le Sial d’octobre prochain sera l’occasion d’effectuer les premiers bilans de cette politique de prévention et de qualité.

Rédaction Réussir

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