Aller au contenu principal

L’industrie agroalimentaire se met en ligne

Un tiers des entreprises de l’agroalimentaire pratique aujourd’hui le commerce électronique. Au total, 20% du chiffre d’affaires des IAA est réalisé par ce biais, essentiellement entre entreprises.

Peu à peu, le commerce électronique entre dans les mœurs des entreprises de l’agroalimentaire. Selon le numéro de janvier d’Agreste, un peu plus du tiers des IAA passent ou reçoivent désormais les commandes via Internet, les réseaux d’échange de données informatisées (EDI) ou le Minitel. « Rares sont toutefois les firmes qui pratiquent à la fois la vente et les achats sur les réseaux », précise Agreste. Si en 2002, 20 % des entreprises ont opté pour la vente électronique et la même proportion pour l’achat sur les réseaux, seulement 6 % ont effectué les deux opérations. Les plus promptes à s’engager dans cette voie sont les grandes entreprises. « A partir de 250 salariés, près de 60 % des unités agroalimentaires pratiquent cette nouvelle forme de commerce, indique l’étude. Ce clivage est plus affirmé en matière d’achats que de ventes ». Mues par la nécessité d’écouler des produits périssables, les industries du poisson et du lait semblent avoir été les plus promptes à prendre cette option. Elles sont ainsi plus de 40 % à vendre ou à acheter via les réseaux. « Mais elles n’achètent pas beaucoup plus souvent en ligne que les autres entreprises agroalimentaires via les réseaux », souligne toutefois Agreste. A contrario, seulement 5 % des entreprises travaillant les grains, fabriquant des produits amylacés ou présentes dans l’alimentation animale ont décidé de s’équiper pour le commerce électronique.

4 % des achats en ligne

Au global, les ventes électroniques des IAA représentent 20 % de leur chiffre d’affaires et 50 % de celui des entreprises qui vendent par un réseau. « La quasi-totalité des ventes des entreprises sont effectuées par un échange de données, analyse Agreste. Les rares transactions qui passent par Internet correspondent davantage à du commerce entre entreprises qu’à des ventes à des particuliers ». Les IAA sont encore peu à se tourner vers la prise de commandes via un site web puisque seulement 11 % permettent la prise de commandes et 15 % offrent des moyens de paiement sécurisés. Les industriels de l’agroalimentaire sont d’ailleurs peu favorables au développement des ventes par Internet qu’ils jugent mal adapté à leur activité.

Quant aux achats électroniques, ils ne pèsent que pour 4 % dans les achats des IAA. En revanche, ils représentent 16 % des firmes qui achètent sur les réseaux. Agreste rappelle également que 5 % des IAA passent aussi par Internet pour vendre et acheter sur des « places de marché ».

Développement du haut débit

Outre les ventes, les échanges de données informatisés constituent selon Agreste « les supports privilégiés des relations avec les clients ». « Ils servent aussi pour les échanges avec les organismes financiers et dans une moindre mesure les administrations», ajoute l’étude. Plébiscités notamment car ils limitent les risques d’erreurs, simplifient et accélèrent les échanges, aident à la facturation, à la gestion des stocks et à la logistique, les EDI sont adoptés par 52 % des IAA pour le suivi des commandes. « Les échanges avec la grande distribution favorisent souvent la mise en place de tels systèmes, estime Agreste. C’est notamment le cas des entreprises agroalimentaires qui travaillent sous MDD ». Les secteurs à avoir le plus adopté l’EDI sont les fruits et légumes, les industries laitières et du poisson. L’étude souligne par ailleurs que « le développement du commerce électronique va de pair avec celui des réseaux à haut débit ». En 2002, 23 % des entreprises accédaient à Internet via des connexions de type ADSL. La proportion devrait passer à 33 % sur 2003.

Rédaction Réussir

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio