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Consommation  
Produits alimentaires locaux : les clés d'un succès qui ne se dément pas

Les produits alimentaires locaux rencontrent un succès en France. Populaires auprès du grand public, ces marqueurs d’identité sont perçus comme “rassurants” pour de nombreux consommateurs.   

© V. R.

A la question “sur quels produits souhaitez-vous avoir plus de choix dans ce magasin ?”, posée dans des rayons d’hypermarchés et de supermarchés dans toutes les régions de France, 51 % des interrogés ont répondu les produits locaux selon Frédéric Nicolas, directeur Shopper Insights IRI. Le constat n’est pas nouveau, en 2017, 46 % des consommateurs avaient donné la même réponse. Les produits fabriqués en France talonnent les produits locaux avec 49% des réponses. Tandis que d’autres suscitent moins d’engouement : 30 % pour les produits “sans”, 22 % pour les produits équitables, 18 % pour les produits biologiques et 9 % pour les produits végétariens.   

“Qu'est-ce qu’un produit local ?”  

Pour 63 % des interrogés, il s’agit d’un produit fabriqué dans la région dans laquelle il est vendu ou d’un produit qui a parcouru peu de kilomètres. Selon 44%, un aliment local est issu de la production artisanale. D'autre part, ce produit est considéré comme supérieur et de meilleure qualité dans 64 % des cas en comparaison à ceux en provenance d’Espagne et de l’Europe de l’Est perçus comme "inquiétants et obscurs".  Les sondés ont attribué la note de 7,6/10 sur dix aux produits locaux, une note de 7,1 pour les produits Français et une note de 4,9 pour ceux en provenance de l’Union européenne.  Frédéric Nicolas tient à souligner la complexité du sujet“ un produit local peut être fabriqué à côté de chez mois mais avec des ingrédients qui viennent de l’autre côté de la planète”.  

Des produits du terroir  

Les choix des consommateurs varient dans un même rayon. Par exemple, ils attendent des yaourts de chèvres et de brebis locaux. En revanche, ce n’est que très peu le cas pour les yaourts chez les enfants qui constituent des produits segmentés.   

Par ailleurs, le poids des marques locales évolue selon les produits. Elles représentent :   

  • 5,1 % des bières et des cidres   

  • 3,4 % des crèmeries   

  • 2,7 % des produits frais non laitiers   

  • 2,5 % des spiritueux et des champagnes  

  • 2 % de l’épicerie sucrée  

  • 1,8 % des boissons rafraîchissantes sans alcools et des eaux   

  • 1,7 % de l’épicerie salée   

  • 1,3 % des produits surgelés   

  • 0,4 % des produits d’hygiène   

  • 0,2 % des produits d'entretien   

Le poids des marques locales diffère également au sein d’une même catégorie. En crémerie, les œufs de marques locales représentent une part importante du chiffre d'affaires (14 %). En épicerie salée, les pâtes représentent 20 % du chiffre d'affaires.   

Des produits locaux destinés au grand public   

"Les produits locaux nous parlent à tous”, a expliqué Frédéric Nicolas. Aux ruraux comme aux urbains (51 % se disent séduits par le concept). A ceux qui sont issus des classes inférieures comme à ceux issus des classes supérieures. Le taux d’attractivité est également élevé selon les tranches d’âge. À peu près 45 % des moins de 35 ans consomment des produits locaux, 48 % chez les 35-44 ans 46 % chez les 45-55 ans et 60 % chez les plus de 55 ans. En revanche, les aliments "sans” sont essentiellement consommés par les femmes. Les personnes âgées et celles aux revenus les plus aisés s’orientent plus vers les aliments biologiques. Enfin le concept des aliments en vrac séduit davantage les populations rurales.   

Un marqueur identitaire   

Par l’ensemble de ces réponses, “les Français expriment un rejet de l’industrie agroalimentaire de masse et à la mondialisation ”, a constaté le directeur Shopper Insights IRI. Les Français seraient parmi les plus réfractaires à la globalisation. Environ 80 % estiment que la globalisation est une mauvaise chose contre 60 % des Allemands et 30 % des Chinois. Ainsi, “la force du terroir a assez peu d’équivalent dans les autres pays”. Par ailleurs, Frédéric Nicolas souligne le bénéfice du civisme des Français. “Nos emplettes sont nos emplois”, a-t-il martelé.   

  

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