Volailles
Le poulet européen affaibli par la Covid-19 et la H5N8
Si le coronavirus et la grippe aviaire sèment la zizanie sur le marché du poulet dans l’Union européenne, les perspectives devraient s’améliorer à plus long terme.
Si le coronavirus et la grippe aviaire sèment la zizanie sur le marché du poulet dans l’Union européenne, les perspectives devraient s’améliorer à plus long terme.
La cotation du poulet dans l’Union européenne a chuté entre mars et mai, entraînée par les forts replis des cours belges, hollandais et polonais. Si depuis juin les prix se sont redressés pour se rapprocher des niveaux de 2019, la tendance baissière semble désormais avoir repris son cours avec, d’une part, la progression de la grippe aviaire en Europe et, d’autre part, la mise en place de mesures plus restrictives pour lutter contre la pandémie de Covid-19 dans plusieurs pays européens.
En 2020, la production de viande de poulet de l’UE-27 devrait diminuer de 1,6 %, après avoir connu des années de croissance, rapporte Poultry World. Bien que la viande de poulet, au regard des autres viandes, ait été moins affectée par le repli de la demande à la suite de la crise sanitaire, les pertes de débouchés en RHD n’ont pas été entièrement compensées par la consommation à domicile. Et ce, surtout dans les grands pays producteurs comme la Pologne, dont 50 % de sa production est destinée à l’exportation, en grande partie vers les marchés européens de la RHD. S’ajoute à cela la progression de la grippe aviaire dans l’UE. La Pologne qui représente 20 % de la production totale de poulets dans l’UE-27 s’est vue contrainte de limiter voir de stopper net ses exportations vers de nombreux pays tiers. De lourds stocks se sont ainsi constitués.
Vers de meilleurs jours sur le long terme
Les mois qui suivent ne s’annoncent pas meilleurs notamment en raison du confinement qui se généralise dans de nombreux pays européens et avec la découverte de nouveaux cas de grippe aviaire aux Pays-Bas. En revanche, à plus long terme la demande devrait s’améliorer. En effet, la crise économique engendrée par la pandémie, favoriserait la consommation de poulet, une source de protéine moins chère que les autres.