Le marché physique fait de la résistance
Le fait que le ministère de l’agriculture ait abaissé de 400 000 t son estimation de production de blé tendre n’a pas apporté d’éléments de support à un marché qui, outre la pression mondiale de l’offre, encaisse le choc d’une sensible remontée de l’euro face au dollar, à près de 1,18 $. La compétitivité des céréales européennes à l’export s’en trouve encore réduite alors que le retard des sorties s’aggrave. Euronext peinait, hier, à rester auprès du seuil de 160 € pour l’échéance décembre. Devant cette tendance baissière, les vendeurs se retirent et le manque d’offres entraîne une hausse des primes qui deviennent positives (+ 1 € rendu Rouen ou La Pallice), la réticence des vendeurs réduisant encore le potentiel de transactions.
Les prévisions du ministère ont été plus surprenantes concernant le maïs dont l’estimation de récolte n’a été que modestement révisée en hausse à 13,32 Mt, alors que le dernier chiffre d’Arvalis porte sur 13,9 Mt et que nombre d’opérateurs envisagent au moins 14 Mt. La pression des disponibilités entame la résistance des prix. Le colza n’échappe pas à la spirale baissière créée par le soja, le canola, les huiles et le pétrole.