Le gouvernement va revoir les limites autorisées de Chlordécone aux Antilles
Le ministère de l'Agriculture a décidé de revoir les limites autorisées pour la présence dans les aliments de chlordécone, insecticide cancérogène autrefois utilisé dans la culture de la banane. Il a pour cela demandé à l'Anses (Agence nationale de sécurité de l'alimentation et de l'environnement) de réévaluer les valeurs toxicologiques de référence. Une association guadeloupéenne avait déposé un recours fin juin devant le tribunal administratif de Paris pour demander l'abrogation d'un arrêté de 2008 fixant des limites autorisées de résidus (LMR) de chlordécone dans les produits alimentaires, trop hautes, selon elle. Sans attendre la décision de justice, la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL) a indiqué à l'AFP que cet arrêté serait abrogé, confirmant une information du journal Le Monde. « Les LMR pour le chlordécone n'ont pas changé depuis 2008, et dans le cadre interministériel, nous nous posons la question sur la nécessité de les revoir », a indiqué à l'AFP Loïc Evain, directeur général adjoint de la DGAL. Il est attendu de l’Anses qu’elle se fonde sur les dernières études épidémiologiques conduites par le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Inserm sur les consommateurs des Antilles. Le chlordécone, a été interdit en France en 1990, mais utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles.