Le faux bio arrive, selon la Confédération paysanne
Le « passage du futur au conditionnel » des objectifs gouvernementaux de développement de l'agriculture biologique n'a pas échappé aux responsables de la Confédération paysanne. Le secrétaire national Philippe Collin voit plusieurs reculades depuis la déclaration du plan de relance de Michel Barnier et les conclusions du Grenelle. Il déplore l'absence de moyens supplémentaires pour les conversions agricoles, la recherche et la formation. Les 3 millions d'euros alloués au fonds structurel de l'agriculture biologique lui semblent une goutte d'eau. Les moyens financiers, dit-il, ne sont même pas proportionnels aux objectifs. Philippe Collin présent un nivellement par le bas communautaire et le bond des importations d'Argentine ou d'Australie. « On va organiser la sous-production de la bio et donner de la haute valeur environnementale en substitut », commente-t-il pour Les Marchés.