[Edito] La « shrinkflation », un sujet tabou
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Cela fait grincer des dents ! Des industriels réduisent la quantité de leurs produits, dont les prix restent stables, sans en informer leur consommateur.
Le mot barbare de « shrinkflation » revient dans le débat public. La raison : Foodwatch a listé un certain nombre de marques alimentaires qui pratiqueraient cette méthode.
À cette annonce, branle-bas de combat. La ministre déléguée chargée du Commerce, Olivia Grégoire, diligente une enquête auprès de la DGCCRF, qui n’aboutira pas puisque la méthode est légale, tandis que Michel-Édouard Leclerc évoque sur son blog le soi-disant « état d’esprit » de ces industriels qui ne souhaitent pas « combattre l’inflation » mais « la masquer ». Quelle ironie de la part de ce distributeur !
Invitée sur BFM Business, le 5 septembre, la directrice générale du groupe Bel, Cécile Béliot, s’est expliquée sur le cas de Kiri. « Nous n’avons pas réduit le grammage de Kiri, nous avons lancé un nouveau produit », a-t-elle affirmé.
Cet argument fera-t-il mouche auprès des consommateurs ? Pas évident. La communication de la marque comme celle de St Hubert ou encore Lindt a-t-elle été trop minime ? Probablement, puisque cela leur revient comme un boomerang. La « shrinkflation » est un sujet tabou. Ne faudrait-il pas l’évoquer avec plus de transparence ?