Inao : rappel des missions et cap sur la communication
Michel Prugue, président de l’Inao (Institut National des Appellations d’Origine), a tenu à rappeler le rôle de plus en plus important joué par l’Institut, tant en France que dans l’Europe et dans le monde pour propager et faire respecter le concept des indications géographiques. « Les négociations de Cancun ont été l’occasion d’une mobilisation sans précédent, largement médiatisée autour de la notion de terroirs et qui a sans doute permis au grand public de redécouvrir toute la valeur patrimoniale et culturelle des AOC et des IGP», a-t-il indiqué. Mobilisation dans laquelle l’Inao joue de plus en plus son rôle de gendarme des usurpations et du respect des noms géographiques puisqu’environ 550 dossiers sont suivis par plus de 50 avocats intervenant dans le monde entier.
L’action de l’Inao ne se borne pas à ce simple rôle de gendarme et d’arbitrage mais aussi à celui de conseil pour aider les pays en voie de développement à mettre en place des systèmes de protection des noms géographiques (Russie, Hongrie, Slovénie, Indonésie, Cambodge, Thaïlande, Argentine, Brésil et quelque 16 pays d’Afrique de l’Ouest). Michel Prugue a rappelé également que l’Institut gère 47 appellations laitières, 467 appellations viticoles, 25 appellations de produits agroalimentaires et 68 IGP. 112 demandes d’accession en IGP ou AOC sont actuellement traitées.
Première participation au SIA et au SIAL
Comme chacun sait, la communication n’a jamais été le point fort de l’Institut. Il semble que 2004 devrait innover dans ce secteur par la participation, pour la première fois, à deux salons : le SIA et le SIAL, le lancement du site internet (www.inao.gouv.fr), la participation au festival de produits AOC de Normandie, à Cambremer et aux Assises de l’Origine à Bordeaux. Philippe Mauguin, directeur de l’Institut, a également annoncé la création d’un groupe de travail sur la communication, confié à Charles Perraud, président de la coopérative « sel de Guérande ». Celui-ci sera en outre chargé de gérer l’épineux problème des différents logos des produits AOC et celui… de l’Inao !
Michel Prugue a conclu en rappelant les quatre priorités principales des années à venir : la protection des indications géographiques face à la mondialisation des échanges, l’information du consommateur sur le concept d’origine, l’apport des démarches d’origine dans la protection des terroirs et de l’environnement et, enfin, les contrôles et les garanties pour les consommateurs.