Boycott au Moyen-Orient : « Il n’y a pas eu d’interdictions officielles d’importer du poulet français »
Les Marchés Hebdo : Les appels au boycott des produits français, quelques jours après qu’Emmanuel Macron se prononce sur la mort de Samuel Paty, se sont multipliés dans les pays du Moyen-Orient. Quid du poulet français exporté vers ces pays ?
François Le Fort : 90 % de notre production de poulet va à l’exportation vers les pays du golfe. Pour l’instan, il n’y a pas eu d’interdictions officielles des autorités d’importer du poulet français. Mais les campagnes web dans les pays du Moyen-Orient ont été très actives au départ de l’incident diplomatique bien qu’elles tendent désormais à se calmer.
Tous les pays ne sont pas concernés de la même manière. Cela a généré des problèmes surtout dans certains pays comme le Qatar et le Koweït, où les produits français ont été enlevés des rayons. Ces destinations ne représentent qu’environ 5 à 6 % de nos débouchés sur une année. L’Arable saoudite d’où est originaire notre actionnaire et les Émirats arabes ont, quant à eux, adopté des positions plutôt protectrices.
LMH : Quelle a été votre réaction ?
F. L. : Nous avons tout de suite réagi en nous rapprochant des pôles économiques et des ambassades françaises pour essayer de trouver des solutions ensemble. Pour le moment, il n’y a pas vraiment eu de répercussions sur les exportations et aucune conséquence sur les abattages. Nous sommes en situation d’attente…