Salon de l’agriculture 2022
Guerre Russie-Ukraine : souveraineté alimentaire et cybersécurité préoccupent le président de la Bretagne
Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne et de la commission agricole des Régions de France, de passage au salon de l’Agriculture a exprimé ce 2 mars ses inquiétudes quant aux impacts de la guerre en Ukraine.
Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne et de la commission agricole des Régions de France, de passage au salon de l’Agriculture a exprimé ce 2 mars ses inquiétudes quant aux impacts de la guerre en Ukraine.
[Mis à jour]
« La crise en Ukraine est un drame absolu » déclare Loïg Chesnais-Girard président de la Région Bretagne lors de son passage ce mercredi 2 mars au salon de l’Agriculture sur le pavillon des régions. Les deux préoccupations principales pour celui qui est aussi président de la commission agricole des Régions de France : la souveraineté alimentaire – « l’arrêt des ports en Ukraine génère des impacts sur les aliments, les engrais et les productions animales », rappelle-t-il - et la cybersécurité – « la Bretagne depuis 7 ans s’est engagée sur ce sujet », souligne-t-il rappelant qu’en 2021 des industries agroalimentaires ont été à l’arrêt en Bretagne suite à des cyberattaques (Avril et Jean Floch')
Cela pose problèmes pour la filière porc
Pour l’heure, le président de la Région a été consulté par le gouvernement comme les autres présidents de région sur le sujet de l’accueil des réfugiés. « Le travail sur l’impact sur nos filières est dérisoire par rapport au coût humain », commente Loïg Chesnais-Girard. Cette problématique devrait néanmoins monter dans les semaines qui viennent. « La guerre a un impact direct sur les cours mondiaux dans un contexte où les cours des céréales sont déjà très hauts. Cela pose problèmes pour la filière porc notamment dont l’alimentation représente 70% du coût de production » reconnaît Arnaud Lécuyer, vice-président du conseil général de Bretagne en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’alimentation.
Faire dialoguer le végétal et l’animal
Sur le moyen terme, le Conseil régional oriente ses aides vers l’autonomie protéique des exploitations agricoles. L’objectif : réduire la dépendance de la Bretagne aux importations. A un autre niveau, Loïg Chesnais-Girard, affirme travailler avec sa casquette de président de la commission agricole des Régions de France, à un meilleur dialogue entre végétal et animal, dans ce contexte de hausse du prix des céréales sur fond de guerre en Ukraine.
« Nous avons rencontré Christiane Lambert ce matin sur ce sujet. Cet après-midi et demain nous allons rencontrer les filières », confie Loïg Chesnais-Girard. « Nous prévoyons un nouveau point dans une quinzaine de jours entre les Régions et les syndicats pour voir comment avancer sur ce sujet », poursuit-il lors d'une rencontre avec la presse. Objectif: lisser les variations des cours des grains.