François Pot

François Pot, premier vice-président du MPB, a succédé il y a quelques jours à Daniel Picart à la présidence du Marché du porc breton, parti pour ne pas faire obstacle à un retour au calme autour du seul cadran français de fixation du prix du porc vif. Car l'été a été chaud au siège du marché à Plérin (22). L'engagement des abatteurs-distributeurs JPA (Intermarché) et Kermené (E.Leclerc) d'acheter le porc à 1,40 €/kg à partir de juin a entraîné en août le départ du marché de Cooperl et Bigard-Socopa. Dans sa feuille de route, François Pot a un premier objectif : le retour de ces deux abatteurs qui achetaient environ le tiers des porcs présentés à la vente au MPB chaque semaine (20 000 sur 60 000 porcs). « Il faut le retour de la confiance entre les groupements vendeurs et les abatteurs acheteurs », dit François Pot qui n'aime guère parler de lui. À 51 ans, cet éleveur de Plounévez-Lochrist, dans le Finistère, exploite avec son épouse un atelier naisseur-engraisseur de 400 truies et préside le groupement Porelia. Il incarne l'idée de l'éleveur « libre », pour qui la fixation du prix ne peut se faire que sur un marché d'offre et de demande transparent et sans entrave. De fait, des discussions ont été engagées fin septembre entre les groupements vendeurs et les abatteurs acheteurs. « Cooperl et Bigard font partie des discussions pour qu'ensemble, nous fassions évoluer le MPB. Mais il ne sont toujours pas revenus au bouton », dit François Pot qui a une certitude : le MPB doit refléter l'état du marché pour éviter que les éleveurs se fassent concurrence entre eux pour vendre leurs animaux.