Des raisons objectives de fermeté pour le colza

Période du 19 au 25 mars. Le colza, sur le marché à terme Euronext, continue de suivre peu ou prou, les sautes d'humeur du soja à Chicago, qui malgré sa volatilité garde une ligne globalement ferme. Une tendance justifiée par les derniers bons chiffres de l'export, même si les perspectives de refus de bateaux de soja nord-américains par la Chine ont causé des décrochages en fin de semaine dernière. On peut d'ailleurs penser que la Chine va revoir sa politique d'achats de soja débridée, compte tenu de ses stocks. La question se pose aussi de savoir quelles seront les conséquences de l'épidémie de grippe aviaire que subit ce pays, sur ses approvisionnements en soja. Cependant, compte tenu des exportations nord-américaines déjà réalisées, le disponible exportable ne pose pas de problème majeur et le programme prévu sera réalisé.
En ce début de semaine 13, les cotations du soja à Chicago sont à la hausse et Euronext suit le mouvement pour le colza dont les prix avaient décroché la semaine dernière dans le sillage de l'huile de palme, suivie par celles de colza et de tournesol. Sur un marché physique limité par le manque d'offres, les prix se montrent moins instables que sur Euronext, voire s'en désolidarisent comme c'est le cas en ce début de semaine où ils amorcent un léger repli, à 403 euros, rendu Rouen. À moins d'évènements exceptionnels, le potentiel de baisse du colza sur le marché français est limité par la faiblesse des disponibilités.
En effet, selon les bilans prévisionnels de FranceAgriMer, le stock de report tomberait à 131 000 tonnes, soit 12 % de moins que l'an dernier et le plus bas niveau de ces cinq dernières campagnes.
Pois et féveroles : la rareté de l'offre entretient la fermetéLes transactions sont rares en pois fourragers, en raison d'une demande peu importante, mais aussi d'un manque de disponibilité qui laisse prévoir une fin de campagne très tendue. Selon FranceAgriMer, le stock de report tomberait à 29 000 tonnes, le plus bas de ces dernières années. Dans ce contexte, les prix maintiennent une tendance très ferme puisque les pois fourragers départ E et L cotent 275 euros, les prix élevés du blé et des tourteaux de soja renforçant cette tendance.
Pour les féveroles, les transactions se résument à quelques compléments de bateaux à destination de l'Égypte et les cours, très variables en fonction de la qualité, se situent à 310 euros/tonnes, rendu Rouen pour une marchandise à 3 % maximum de grains bruchés.