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De chutes en rebonds

Alors que la situation internationale n’évolue pas de façon réellement favorable, les fondamentaux reprennent le dessus. Si l’on assiste depuis vendredi à un certain rééquilibrage des prix, ceux-ci demeurent toutefois instables.

Période du 18 au 22 mars. Les cours sur les marchés céréaliers ont rebondi aussi brutalement qu’ils s’étaient effondrés la semaine dernière à l’instar des Bourses financières. Cette reprise est sans rapport avec la situation internationale, et les faits marquants et dramatiques qui avaient entraîné la chute des cours demeurent. On ne peut pas vraiment dire que la situation évolue favorablement en Libye et dans les pays voisins ou que le problème de la centrale nucléaire de Fukushima soit résolu. Mais les marchés ne peuvent indéfiniment rester éloignés de leurs fondamentaux, qui semblent avoir repris le dessus depuis la fin de la semaine dernière. Les fonds ont regagné une part des positions qu’ils avaient abandonnées précipitamment, provoquant l’effondrement des marchés à terme et les acheteurs internationaux, profitant de la forte baisse des prix, ont accéléré leurs achats créant le climat de reprise. On assiste donc depuis vendredi dernier à un certain rééquilibrage des prix qui restent certes instables mais sans écarts spectaculaires. Cela étant, la volatilité des prix de ces dernières semaines paraît pour le moins excessive, imputable à l’extrême nervosité du marché et à l’instabilité de la conjoncture internationale.

L’orge retrouve des couleurs

La hausse de l’euro nuit sur le fond à la compétitivité du blé français à l’export, mais les 540 000 t de certificats d’exportation, dont 325 000 pour la France délivrés la semaine dernière, ainsi que la cadence soutenue des chargements ne suscitent pas vraiment de grosses inquiétudes quant à l’exécution du programme d’exportations.
Les cours de l’orge fourragère qui avaient lourdement chuté dans l’ambiance générale de baisse, retrouvent des couleurs et repassent au-dessus de la barre des 180 euros, rendu Rouen, malgré la présence toujours pesante des stocks d’intervention. Les cours de l’orge restent néanmoins très compétitifs pour les Fab et la rallonge de 100 000 t apportée par FranceAgriMer à ses estimations d’incorporation d’orge paraît largement réalisable. Les opérateurs attendent maintenant la venue aux achats de nos clients traditionnels, Bassin méditerranéen, Arabie saoudite et Chine, ce dernier pays ayant surtout procédé jusqu’alors à des achats en France d’orge de brasserie.

Regain d’intérêt pour le maïs

On assiste aussi à l’amorce d’un regain d’intérêt de la part des utilisateurs du sud de l’UE pour le maïs français, confiné jusqu’alors dans son périmètre national. Les importations en maïs des pays tiers ont atteint entre le début de la campagne et le 1er mars 4,8 millions de tonnes contre 1,9 l’an dernier à la même date, démonstration de l’incapacité du maïs français d’affronter cette concurrence. FranceAgriMer a augmenté de 100 000 t ses estimations d’utilisation de maïs par les Fab, mais le resserrement entre les prix du blé et du maïs risque d’améliorer la compétitivité du premier.

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