[Coronavirus] Volailles : les stocks européens font pression sur les prix
Les prix du poulet dans l’Union Européenne ont chuté entre mars et mai, selon Bruxelles, entrainés par les forts replis des cours belges, hollandais et polonais. Depuis le mois de juin cependant, malgré une reprise lente, les prix semblent se rapprocher des niveaux de 2019 à la même période.
La mise en place de mesures de confinement dans tous les pays européens à des degrés plus ou moins stricts a conduit à des fortes baisses de la demande dans les secteurs de la restauration hors domicile (RHD). Cependant la crise économique a favorisé les sources de protéines les moins chères comme la viande de poulet au profit d’autres espèces. Ainsi en France, si le canard ou la pintade ont beaucoup souffert d’une chute de la demande, le poulet a quant à lui pu bénéficier d’un quasi-maintien de la consommation. Néanmoins, bien que les achats pour une consommation à domicile ont pu compenser les baisses en RHD dans certains pays (France, Allemagne, Roumanie, Bulgarie) des replis de production se profilent dans d’autres, précise FranceAgriMer.
En Pologne, 50 % de la production est destinée à l’export, en grande partie vers les marchés européens de la RHD. De surcroît, des foyers d’Influenza ont été déclarés dans le pays à partir du mois de janvier, entraînant la fermeture de beaucoup de ses marchés au grand export. Des stocks conséquents se sont donc formés dans le pays et ont entraîné une baisse importante des prix du poulet à la production.
Les Pays-Bas ont également été affectés par les baisses de la demande, notamment au Royaume-Uni, d’où également une offre importante qui fait pression sur les prix.