Viande
[Coronavirus] volaille : l’industrie polonaise au bord de la crise
La Pologne ébranlée par le coronavirus et la grippe aviaire voit ses exportations de viande de volaille chuter au premier trimestre, mettant en péril toute l’industrie. Les prix ont chuté de 13 % de début mars à fin avril.
La Pologne ébranlée par le coronavirus et la grippe aviaire voit ses exportations de viande de volaille chuter au premier trimestre, mettant en péril toute l’industrie. Les prix ont chuté de 13 % de début mars à fin avril.
L’industrie polonaise de la volaille a été durement touchée par la crise sanitaire. Avec la fermeture des hôtels, des restaurants et des collectivités dans la plupart des pays européens, la demande en viande de poulet et de dinde a chuté. Les grands industriels polonais qui sont davantage orientés vers l’exportation ont vu leurs débouchés en RHD se réduire à néant. Selon la chambre nationale de la volaille et d’aliments pour animaux, les envois de viande de volaille ont reculé de 12 % en mars 2020 par rapport à mars 2019. Les ventes vers les Pays-Bas et la Belgique ont été les plus sévèrement touchées durant cette période. Le secteur s’attend à ce que les exportations dégringolent d’environ 50 % en avril de cette année par rapport à avril 2019 !
Une forte augmentation des stocks nationaux
Outre le coronavirus, le pays a aussi été ébranlé par le virus du H5N8. De nombreux pays tiers ont interdit l’importation de produits polonais à base de volailles et d’œufs dont l’Afrique du Sud et la Chine, les deux principaux clients hors UE. Comme la Pologne exporte plus de la moitié de sa production de volailles, la perte de ses principaux marchés d’exportation a provoqué une forte augmentation des stocks nationaux, ce qui s’est traduit par une baisse des prix à la production. De début mars à fin avril, les prix des poulets de chair ont chuté de 13 %, se plaçant 16 % sous leur niveau d’avril 2019, indique l’USDA. Par ailleurs, en mars 2020, la production de poussins de chair a atteint un record mensuel de 122 millions de têtes. L’augmentation de la production conjuguée d’une réduction de la demande domestique et internationale pèsera sans doute sur la santé des filières avicole.