Conso : les élaborés séduisent, le poulet résiste
Volaille : Côté consommation, la volaille se distingue des viandes de boucherie. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats de viande et d’élaborés frais de volaille n’ont reculé que de 0,8 % en cumul annuel au 26 novembre par rapport à la même période un an plus tôt. Les élaborés affichent les meilleurs résultats avec des tonnages en hausse de 2,9 %, sous l’impulsion des panés frais surtout. Du côté de la viande fraîche, le poulet affiche de bons résultats, avec des volumes qui se maintiennent, grâce à la croissance des ventes d’escalopes qui compensent le recul du poulet PAC (-4,3 %) et des cuisses (-1,1 %). La dinde peine toujours à se refaire un chemin dans le panier des ménages, avec des tonnages en baisse de 4 %, dont -7,2 % pour le rôti cru, -3,1 % pour l’escalope et -7,9 % pour la cuisse.
Œufs : Le calme dominait dans l’ensemble le commerce français de l’œuf calibré. Tout dépend de l’offre disponible chez chacun. Car de son côté, la demande tourne au ralenti. Excepté quelques commandes de réassort avec la fin des congés scolaires ou dans les zones de montagne où les opérateurs étaient rassurés par la météo qui laisse espérer une bonne saison pour les stations, les besoins étaient limités et n’absorbaient pas tous les volumes disponibles. A cela s’ajoutaient une demande industrielle toujours absente et des écarts de prix notables avec l’étranger, ce qui limite les possibilités de dégagement. Seule l’arrivée des premières promotions pour la Chandeleur semble désormais en mesure d’inverser la tendance. D’ici là, des concessions de prix sont nécessaires pour écouler tous les œufs, et en particulier les calibre TG et G.
Le retour au calme de la demande pour une offre alourdie par les férié est une tendance européenne, qui permet aux cours de redescendre de leurs sommets. A noter par ailleurs que l’année s’est terminée sur un prix moyen européen de 189,50 €/100 kg selon Bruxelles, en baisse de 2,1 % en un mois mais toujours 46,6 % supérieur à son niveau de la fin décembre 2016. L’Europe apparaît très peu compétitive par rapport à ses concurrents brésilien (113,1 €/100 kg) et indien (90,97 €/100 kg). En revanche, le redressement des prix américains, à 186,7 €/100 kg, a permis à l’UE de limiter les dégâts.