Colza sous pression des bonnes perspectives de récolte
La demande reste extrêmement vive sur le marché du soja, notamment avec le retour à une tendance positive de la trituration chinoise, tandis que la demande intérieure sur le marché américain ne se dément pas.
Aussi, malgré une météo favorable laissant présager une offre abondante et un marché de l'huile peu porteur, les prix du soja se maintiennent donc fermement. Ainsi, en début de semaine 24, les cotations étaient en hausse sur le marché à terme de Chicago, toujours dans la perspective d'une fin de l'actuelle campagne particulièrement serrée.
Le colza ne participe pas à la fermeté du soja et les deux cotations, à Chicago et sur Euronext, se désolidarisent. Il semble se confirmer, en effet, que la récolte européenne sera plus large que l'an dernier et cette perspective pèse déjà sur les prix. Sur le marché physique, le colza rendu Rouen s'affiche à 345 euros, pratiquement au même niveau que la cotation Euronext, dans une ambiance attentiste.
Il faut noter, toutefois, que si la récolte française participera à l'abondance européenne, la campagne débutera dans l'Hexagone, avec un stock de report de 2012/2014 exceptionnellement bas, estimé par le dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer à 108 000 tonnes. C'est 28 % de moins que l'an dernier et surtout très éloigné des reports des cinq précédentes campagnes où ils évoluaient entre 215 000 et 330 000 tonnes.
Fermeté des cours du tournesolLe marché du tournesol se différencie nettement de celui du colza par sa fermeté. Le cours du tournesol rendu Saint-Nazaire s'établit sur une tendance haussière de 335 euros. Les perspectives de récolte de tournesol dans l'Union européenne sont en effet inférieures de 500 000 tonnes sur l'année 2013. Et puis, il y a l'inconnue de l'Ukraine, exportateur mondial majeur.
Petits stocks de poisEn ce qui concerne les protéagineux, la campagne s'achève sur de petits stocks, dont 36 000 tonnes pour les pois, en baisse de 38 % sur l'an dernier, et 26 000 tonnes pour les féveroles, soit une hausse de 73 % sur le chiffre de 2013 qui était exceptionnellement bas. Le marché des pois se dessine encore mal pour la nouvelle récolte ; sur une base de 255 euros rendu Rouen pour des pois jaunes, alimentation humaine, les vendeurs restent réticents. L'activité est faible en féveroles, mais les prix sont toujours soutenus en féveroles consommation humaine à 300 euros, rendu Rouen.