Chicago : maïs et soja marquent une pause
La demande de soja commence à provoquer quelques inquiétudes, alors qu'elle avait jusque-là contribué à limiter les effets baissiers de récoltes sud-américaines très abondantes et de prévisions d'importantes surfaces cultivées aux États-Unis. Sur le plan américain, la transformation du soja en ses produits dérivés que sont l'huile et les tourteaux a reculé un peu plus qu'attendu selon l'organisme professionnel NOPA. Hors de l'actualité propre au marché agricole, les investisseurs se sont montrés attentifs à la hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine en cours de séance qui faisait reculer le dollar. Cette décision, en théorie positive pour le billet vert, était sans surprise et les marchés se sont concentrés sur la prudence dont a fait preuve la banque centrale américaine pour le rythme futur du resserrement monétaire. En reculant, le dollar a tendance à soutenir les prix des produits agricoles à Chicago.
Le blé a profité mercredi de nouvelles inquiétudes météorologiques aux États-Unis, les prévisions annonçant des risques de gelées dans les régions productrices du Midwest, où une partie des cultures est exposée au froid après être sortie de sa période végétative à cause de températures plus clémentes fin février.
La légère tendance positive du blé s'est transmise, dans une moindre mesure, au maïs avec lequel il est en partie substituable. Autre facteur apportant un peu de soutien, le dynamisme de la demande internationale, avec notamment la veille une vente à la Chine —non confirmée par l'USDA— qui serait la plus importante depuis 2013.