Chicago : les cours reculent
Les cours du soja, du maïs et du blé ont reculé lundi sur le marché de Chicago, entraînés à la baisse par les marchés d'actions et d'autres matières premières faute d'autre actualité favorable. Rien n'a changé dans les données fondamentales du marché du maïs, du soja ou du blé pour faire évoluer les cours.
Les cours du soja, en particulier, avaient encore des raisons de baisser, après avoir abandonné plus de 15% l'an dernier, vu l'amélioration de la météo au Brésil, avec des pluies bénéfiques dans le nord du pays, et la fin des
précipitations dans le sud, qui en avait eu plutôt trop récemment. Dans ce contexte, l'annonce d'une vente de plus de 100 000 tonnes à la Chine, faite en matinée par le ministère de l'Agriculture, aurait pu être bien accueillie, mais a finalement peu pesé vu l'humeur négative du marché. Le problème est le manque de certitudes car la Chine achète juste ce qui lui faut, au fur et à mesure de ses besoins, plutôt que de s'engager à grande échelle. Et globalement, il y a beaucoup de soja prêt à consommer dans le monde, et il est difficile de défendre l'idée d'une hausse des prix à court terme.
Pour le maïs, le marché a constaté une bonne nouvelle, la nécessité que l'Inde importe du maïs cette année pour la première fois depuis dix ans en raison d'une baisse imprévue de sa production mise sur le compte de pluies insuffisantes. Pour autant, les prix mondiaux restent faibles, avec une offre abondante et une demande stable.
Le blé, qui avait bénéficié la semaine dernière d'inquiétudes liées aux intempéries dans le Midwest, est nettement reparti à la baisse lundi. L'Argentine est revenue sur le marché mondial avec une vente récente à l'Egypte, et la Russie pourrait devoir annuler ses taxes à l'exportation pour permettre à ses agriculteurs d'être compétitifs, ce qui renforce la tonalité baissière du marché