Céréales : une fermeté de façade
Le marché s’extirpe doucement de la trêve des confiseurs et le volume de transactions reste très réduit. Néanmoins, le marché à terme européen confirme la note de fermeté de ces derniers jours, en particulier le maïs qui clôturait hier en forte hausse sur l’échéance mars. Cette augmentation procédait toutefois de l’ajustement technique, à l’approche de la clôture de cette échéance, demain. En outre, le maïs français, comme le blé (dont la prime se maintient entre + 5,50 € rendu Rouen et 7 € rendu La Pallice), reste sous la pression de l’offre internationale et le potentiel de hausse est limité. D’ailleurs, les cours du physique ne suivent que très prudemment la tendance haussière d’Euronext, explicable aussi par un euro au plus bas par rapport au dollar, depuis 14 ans. Le marché se demande si cet euro, à moins de 1,04 $, est en mesure de permettre à la France de figurer dans l’appel d’offres Algérien de blé meunier, demain. Le colza affiche l’évolution la plus significative, étayée par la hausse de l’huile de palme dont le stock malaisien est réduit, et malgré le fléchissement du soja à Chicago et du canola.